La Côte d'Ivoire et le Pays-Bas affûtent leurs armes dimanche en amical

La Côte d’Ivoire célèbre son titre de championne de la Coupe d’Afrique des nations à Bata, Guinée équatoriale, 28 février 2015.

Le match amical entre les Pays-Bas et la Côte d'Ivoire oppose dimanche à Rotterdam deux équipes en phase de reconstruction, une mission délicate pour les deux nouveaux sélectionneurs Dick Advocaat et Marc Wilmots.

Les Pays-Bas, privés de plusieurs éléments qui n'en avaient pas terminé avec leur championnat en club (à l'image de Wesley Sneijder avec Galatasaray), se sont déjà un peu rassurés en allant battre 2-1 le Maroc mercredi. Sous la direction de l'entraîneur adjoint Fred Grim (qui sera encore sur le banc dimanche soir), Advocaat n'ayant pas encore été libéré par son club de Fenerbahce où il était sous contrat jusqu'au 31 mai.

Advocaat, qui a déjà coaché les Oranje lors de deux périodes (1992-1994, 2002-2004), va donc débuter sa mission cette semaine. Il prendra officiellement ses fonctions mardi en vue du match de vendredi face au Luxembourg. Et le chantier est d'importance.

Le capitaine Arjen Robben dresse un constat: "Lors des derniers matches, nous avons complètement perdu le contrôle du jeu. Alors que c'est ce qui a toujours fait notre force. Nous devons absolument retrouver ce contrôle. Le nouveau sélectionneur doit s'y atteler".

Un impératif en vue des Mondiaux-2018 en Russie qui se sont éloignés ces dernières semaines pour les demi-finalistes de la dernière Coupe du monde.

Les Pays-Bas (7 points) pointent en 4e position de leur groupe qualificatif dominé par la France (13 points) devant la Suède (10 points). Ces deux équipes se rencontrent cette semaine au moment où les Oranje reçoivent le Luxembourg.

"Il faut prier pour que la France batte les Scandinaves. Si nous battons le Luxembourg alors nous pourrons encore envisager de décrocher cette deuxième place synonyme de barrage", espère Robben.

- Wilmots et une nouvelle génération -

La mission du nouveau sélectionneur de la Côte d'Ivoire n'est pas moins délicate.

Le Belge Marc Wilmots, nommé il y a quelques semaines, va jouer au bâtisseur, comme il l'avait fait avec les Diables Rouges emmenés à la première place du classement Fifa après un passage à vide d'une dizaine d'année.

"Willie" arrive à la tête des Eléphants alors que la génération dorée des Drogba, Zokora, Touré, Copa, a définitivement tourné la page, laissant la place à de nombreux nouveaux joueurs.

Et le Belge a déjà prévenu: plus question de querelles d'ego comme ce fut le cas avec cette génération précédente.

"Moi, c'est très simple, il n'y a pas d'ego, il n'y a pas un qui est au-dessus de l'autre. Que ce soit le joueur ou le staff technique, tout le monde a sa place, ce sera le même régime pour tout le monde", a-t-il averti lors du stage des Ivoiriens cette semaine en Belgique.

"Si on est tous ensemble, on parvient à avoir de bons résultats, si on veut le faire tout seul, on n'y arrivera pas, et des gens tout seul ne m'intéressent pas. On doit avoir un bon esprit d'équipe et de sacrifice. Chacun doit se battre pour son coéquipier. Et surtout pour la Côte d'Ivoire", a-t-il insisté dans un discours de séduction à l'égard des médias locaux, souvent très critiques à l'égard des sélectionneurs.

Dimanche au Kuip, plusieurs joueurs bi-nationaux comme Maxwel Cornet (Lyon), Joris Gnagnon (Rennes), Jean-Philippe Gbamin (Mayence), Jérémie Boga (Grenade), qui ont évolué avec les sélections françaises de jeunes vont honorer une première cape avec la Côte d'Ivoire, leur pays d'origine. Une nouvelle génération est en marche.

Avec AFP