"L'artiste n'est pas seulement celui qui vous fait chanter ou danser, mais celui qui s'engage pour contribuer au développement", a estimé la star ivoirienne, appelant les investisseurs à s'engager davantage dans le secteur culturel et aux côtés des artistes.
"Les partenaires ne se bousculent pas, pourtant la culture est un levier de développement", a déclaré le chanteur de "Premier gaou" et "Magic in the air", citant l'exemple du développement phénoménal de l'industrie cinématographique au Nigeria, qui a créé de nombreux emplois.
A'Salfo intervenait lors de la deuxième édition des rencontres économiques franco-africaines Africa 2017, qui s'est ouverte lundi à Abidjan, avec l'objectif de relancer les échanges entre la France et l'Afrique dans le secteur privé.
Quelque 3.600 entreprises africaines et 480 sociétés françaises participent à Africa 2017, selon les derniers chiffres des organisateurs. Ces rencontrent se déroulent sur cinq jours dans trois capitales africaines, Abidjan, Nairobi et Tunis.
"La demande est là" pour la culture en Afrique, a estimé le directeur général des cinémas Majestic en Côte d'Ivoire Jean-Marc Benjani.
Alors que le pays ne comptait plus une seule salle de cinéma, Majestic en a ouvert trois en trois ans et enregistré 175.000 entrées en 2016, a-t-il indiqué.
Pour Abel Kouame, réalisateur ivoirien de quatre films d'animation, s'engager dans la culture en Afrique est "une sorte de sacerdoce".
Mais "l'industrie culturelle ne peut pas fonctionner seulement sur la passion", a jugé Emmanuel Hoog, le PDG de l'Agence France Presse (partenaire d'Africa 2017).
Il a estimé qu'il était indispensable de rémunérer correctement les acteurs du secteur culturel comme de l'information et de réguler les marchés culturels bouleversés par la révolution numérique, au profit de quelques "grands intermédiaires mondiaux qui ont capté une grande partie des revenus".
Avec AFP