Un sondage affirme que les Palestiniens soutiennent plus la lutte armée depuis la décision de Trump sur Jérusalem

Une manifestation anti-américaine et israélienne à Peshawar, le 8 décembre 2017.

La reconnaissance controversée par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël a provoqué une forte hausse du soutien palestinien à la lutte armée, selon un sondage publié jeudi.

La proportion de Palestiniens se déclarant favorables à la lutte armée a presque doublé par rapport à un sondage réalisé il y a six mois. Parallèlement, le soutien à la solution de deux Etats est en baisse parmi les Palestiniens, selon ce sondage réalisé par des Israéliens et Palestiniens.

>> Lire aussi : Trump va s'entretenir avec May et Netanyahu

Les auteurs de cette enquête d'opinion affirment avoir interrogé 1.270 Palestiniens vivant à Jérusalem-Est, en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza, juste après la déclaration de Donald Trump le 6 décembre sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël.

Israël considère l'ensemble de Jérusalem comme sa capitale tandis que les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

A la question de leur option favorite pour les relations israélo-palestiniennes, les sondés ont répondu à 38,4 % être en faveur de la "lutte armée", alors que seulement 26,2% soutiennent la recherche d'un accord de paix.

>> Lire aussi : Mike Pence achève sa tournée au Proche Orient

Lors du sondage publié en juin 2017, 21% des personnes interrogées soutenaient la lutte armée et 45% affirmaient vouloir relancer le processus de paix.

Selon Khalil Shikaki, du Palestinian Center for Policy and Survey Research et l'un des responsables du sondage, ce changement est la conséquence de la déclaration du président américain.

>> Lire aussi : L'ambassade américaine à Jérusalem ouvrira avant fin 2019

"Il n'y a absolument aucun doute que la déclaration de Trump en est la cause fondamentale", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

De son côté, Dahlia Scheindlin du Centre Tami Steinmetz de l'Université de Tel-Aviv, co-auteur des conclusions du sondage, a estimé qu'elle s'attendait à ce que le soutien à la lutte armée diminue dans les mois à venir si la tension sur le terrain déclinait.

Avec AFP