L'accord de paix conclu en juin 2015 entre le gouvernement malien et les rebelles a mis fin à des années de conflit dans le nord du pays mais sa mise en oeuvre reste succincte.
Le Mali a repris le contrôle du nord après une intervention de la France en janvier 2013 qui a permis de chasser les djihadistes, mais ces derniers restent actifs dans beaucoup d'endroits de la région.
L'ambassadeur français à l'ONU François Delattre a déclaré à des journalistes que des sanctions au Mali étaient quelque chose de "très important" et que la France voulait en discuter au Conseil de sécurité.
"La plus grande priorité en ce qui concerne le Mali est d'encourager une mise en oeuvre rapide de l'accord de paix et de s'assurer que la mission de l'ONU sur place, la Minusma, ait tout ce dont elle a besoin", a ajouté M. Delattre.
Dans un rapport fin décembre, l'ancien secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait invité le Conseil à étudier des sanctions ciblées contre ceux qui empêchent la mise en place de l'accord de paix.
"Le processus de paix au Mali se trouve à un moment critique", avait écrit M. Ban. Il y a eu des progrès mais "les parties signataires continuent d'être divisées sur des mesures clés provisoires, retardant les autres points" de l'accord.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir mercredi pour discuter de la situation au Mali.
Les sanctions proposées autoriseraient l'ONU à mettre sur une liste noire des personnes et des entités, et consisteraient en des interdictions de voyager et des gels d'avoirs.
L'ONU a déployé 13.000 soldats au Mali dans la Minusma, considérée comme une des missions des Nations unies les plus meurtrières.
M. Ban avait estimé que cette mission était sous-équipée et avait réclamé notamment des hélicoptères, des véhicules blindés de transport et des voitures blindées pour la police.
L'Allemagne a donné la semaine dernière son accord pour l'envoi de davantage de soldats avec quatre hélicoptères de transport et quatre hélicoptères de combat.
Avec AFP