La France "restera engagée" dans la lutte antiterroriste au Mali

Ibrahim Boubacar Keïta rencontre François Hollande à l'Elysée le 27 juillet 2016. (Elysee.fr)

Le président français François Hollande a assuré mercredi à son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta reçu à Paris que "la France resterait engagée aux côtés du Mali dans sa lutte contre le terrorisme".

"François Hollande a confirmé que la France resterait engagée aux côtés du Mali dans sa lutte contre le terrorisme et dans le rétablissement de sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire", indique un communiqué de l'Elysée.

Le chef de l'Etat a "salué les progrès effectués dans l'application de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali tout en rappelant la disponibilité de la France à poursuivre son soutien pour parvenir à sa mise en oeuvre dans toutes ses dimensions".

François Hollande a "rappelé le rôle de la France pour obtenir un mandat et des moyens renforcés pour la Mission multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, conformément aux souhaits exprimés par les autorités maliennes", a aussi annoncé l'Elysée.

Lors de cet entretien, le président Hollande a en outre confirmé les "engagements de la France pris en octobre 2015 en faveur du développement économique et social du Mali".

L'état d'urgence, qui avait expiré le 15 juillet au Mali, a été réinstauré moins d'une semaine plus tard en raison d'une attaque fatale à 17 soldats à Nampala (centre), le gouvernement estimant que la "menace terroriste" persistait sur le pays.

Des combats ont aussi opposé à Kidal (nord) un groupe pro-gouvernemental et l'ex-rébellion, marquant un regain de violences dans ce pays instable.

Ces attaques sont les dernières d'une série de violences contre les forces de sécurité au Mali -maliennes, de la Minusma comme de la France- depuis le déclenchement, en janvier 2013, d'une intervention militaire contre des groupes jihadistes, qui se poursuit actuellement.

Ces groupes armés - dont Ansar Dine - ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, à la faveur de la déroute de l'armée face à l'ex-rébellion, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée. Ils ont été dispersés et en grande partie chassés par l'intervention militaire internationale, notamment via l'opération française Barkhane (3.000 hommes).

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature d'un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Avec AFP