L'agence européenne Frontex a affrété deux navires turcs pour l'opération et ses agents seront mobilisés pour escorter individuellement les migrants, rapporte l'agence de presse grecque ANA .
L'information n'a pas été confirmée de source officielle, mais selon l'agence, l'opération s'étalera sur trois jours entre l'île de Lesbos et le port turc de Dikili.
"Les préparatifs sont en cours", a déclaré à l'AFP Yiorgos Kyritsis, porte-parole de l'Unité de coordination des réfugiés de Grèce, sans plus de détails.
Les autorités grecques n'ont donné aucun détail sur le déroulement de l'opération, dont le principe a été critiqué par le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés et des organisations humanitaires.
Le HCR et les ONG s'inquiètent de voir les centres d'enregistrement de migrants en Grèce se transformer de facto en centres de détention pour des réfugiés qui ont risqué leurs vies et payé une petite fortune pour gagner l'Europe, et seront finalement renvoyés en Turquie.
Selon une source gouvernementale grecque, environ 400 policiers de l'agence Frontex étaient attendus ce week-end en Grèce pour participer à l'opération.
Parallèlement, la Turquie devrait commencer à envoyer des réfugiés directement en Allemagne à partir de lundi. Selon Berlin, il s'agira de quelques dizaines de Syriens, "surtout des familles avec enfants".
L'accord UE-Ankara prévoit le renvoi en Turquie de toute personne arrivée irrégulièrement en Grèce après le 20 mars, y compris les demandeurs d'asile syriens. En contrepartie, pour chaque Syrien renvoyé, un autre doit être "réinstallé" dans l'UE depuis la Turquie, dans la limite maximale de 72.000 places.
La Grèce, poste avancé de l'Union européenne, fait face depuis des mois à un afflux sans précédent de réfugiés. Depuis la fermeture de la route des Balkans fin février, quelque 50.000 exilés non soumis à l'accord UE-Turquie restent bloqués dans le pays.
Avec AFP