La Grèce transmet la flamme olympique aux organisateurs japonais sans public

La championne olympique sud-coréenne de patinage artistique Yuna Kim lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 2018 à Pyeongchang, le 9 février 2018.

La Grèce a transmis jeudi la flamme olympique aux organisateurs des Jeux olympiques 2020 de Tokyo, dans un stade panathénaïque d'Athènes vide en raison de la pandémie de coronavirus, a constaté l'AFP.

En l'absence de spectateurs, seule une poignée de journalistes avait été autorisée à couvrir la cérémonie traditionnelle dans le majestueux stade où s'étaient tenus les premiers Jeux en 1896.

Le champion olympique de gymnastique Lefteris Petrounias a couru avec la flamme dans le stade de marbre où sa compatriote Katerina Stefanidi, championne olympique de saut à la perche, a allumé un chaudron, conformément à la tradition.

La flamme a été ensuite solennellement transmise à la représentante de Tokyo 2020 Naoko Imoto, nageuse aux Jeux d'Atlanta en 1996 et représentante de l'Unicef. Les organisateurs japonais auraient fait appel à elle à la dernière minute car elle vit en Grèce.

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La nouvelle présidente grecque Katerina Sakellaropoulou a déclaré, dans un communiqué que les valeurs olympiques d'"entente, de bienveillance et de fraternité (...) sont les armes à utiliser" contre la pandémie.

Vendredi dernier, le relais de la flamme, allumée sans spectateurs la veille sur le site antique d'Olympie, a été interrompu en pleine course à cause des risques de propagation du coronavirus, qui a fait un sixième mort jeudi -- un septuagénaire -- et 418 cas en Grèce, selon l'Agence grecque ANA.

La pandémie mondiale de coronavirus qui a infecté plus de 200.000 personnes à travers le monde et en a tué plus de 8.000 a provoqué ces derniers jours une cascade de suspension ou d'annulation d'événements sportifs majeurs et relancé les interrogations sur l'opportunité de maintenir les Jeux.

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L'ancienne hockeyeuse sur glace Hayley Wickenheiser, membre du Comité international olympique, a fustigé mercredi la position "insensible et irresponsable" de son instance, qui refuse de reporter les JO de Tokyo programmés cet été (24 juillet-9 août).

Le CIO a estimé mardi qu'il n'était "pas nécessaire de prendre de décisions radicales" à quatre mois des JO. Il s'est dit "confiant" dans le fait que "les nombreuses mesures prises par les autorités dans le monde entier aideront à contenir la situation quant au Covid-19".