« Des tirs ont été entendus la nuit dernière près de la Garde nationale dans le quartier populaire Paspanga, explique notre correspondant Zoumana Wonogo. La gendarmerie se trouve à côté, nous avons d’abord cru qu’il s’agissait des gendarmes. »
Mais ce sont bien les éléments de la Garde nationale, ceux qui assurent la fanfare et les honneurs pour le président Blaise Compaoré et ses invités
« Selon nos sources, la Garde nationale réclame les mêmes primes d’honneur qui sont versées aux gendarmes et aux membres de la garde présidentielle, précise Zoumana Wonogo. C’est la prime face à face, comme l’appellent les militaires. Elle n’est pas inscrite dans les salaires. Il s’agit d’une enveloppe remise à chaque fin du mois aux éléments. La Garde nationale n’en bénéficie pas jusqu'à présent, d’où leur mouvement. »
Le reste de la nuit a été plus calme, mais les habitants de la capitale burkinabè restent inquiets après ce nouvel incident dans une caserne militaire.