Ces jeunes Rwandais misent leur avenir sur l'entrepreneuriat

Au Fablab (laboratoire de fabrication), des jeunes entrepreneurs utilisent l'internet et imprimantes 3D pour leurs projets, à Kigali, Rwanda, le 8 août 2017. (VOA/Charly Kasereka)

Des jeunes Rwandais se lancent pour innover et créer de l’emploi. Et Internet, c’est leur point commun. En plein cœur de Kigali, deux laboratoires, l’un de recherche et l’autre de fabrication, ont été installés par des jeunes entrepreneurs pour encourager l’entrepreneuriat.

Bienvenu à K Lab, (Kigali laboratory), un des laboratoires de Kigali où des jeunes développent leurs projets.

Un autre laboratoire de fabrication, souvent appelé "Fablab", se trouvent à côté des bureaux. C'est là où tous ces projets prennent forme.

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Reportage de Charly Kasereka, envoyé spécial à Kigali pour VOA Afrique

La directrice du laboratoire, Dusabe Miriam, montre le hardware où les machines et imprimantes 3D, ainsi que les prototypes de drones made in Rwanda sont installés.

"C’est un espace d’innovation pour des personnes qui ont des idées innovatrices. Nous avons différentes machines, c'est pour cela qu'ils viennent utiliser ce local pour transformer leurs idées", explique-t-elle.

Plus de 1.000 jeunes sont encadré annuellement dans ces deux laboratoires situés en plein cœur de la capitale rwandaise. Dans la grande salle, une dizaine de jeunes sont accrochés à leurs écrans d’ordinateur et d’autres aux téléphones portables.

En images : dans les coulisses d'un fablab rwandais

Certains viennent de pays voisins de la sous-région de grand lacs. Alain, la vingtaine, est venu de la RDC voisine. Après sa formation, il veut retourner dans son pays pour inciter ses paires.

Elysée, 28 ans, a crée son entreprise de fabrication de farine contenant les trois sortes d’aliments pour lutter contre la malnutrition dans sa communauté situé à une heure de route au sud de la capitale.

Il souhaite obtenir de grands espaces pour cultiver, ce qui n'est pas possible pour le moment. Il emploie déjà six autres jeunes pour une production mensuelle de 600 kilogrammes de Farine ITOTO, sa marque.

Dans un pays où tout le monde veut innover, la concurrence est rude.

Ange Imanishimwe, est parti jusqu'aux États-Unis pour défendre son projet sur la protection durable de l’environnement. Ce jeune Rwandais de 32 ans est aussi enseignant à la prestigieuse université de Yale.

"Silicon Valley d’Afrique"

Le Rwanda est considéré comme la Silicon Valley d’Afrique, un cadre favorable au business et l'entreprenariat.

Le gouvernement soutien et accompagne différents projets. La dernière application créée par un Rwandais est utilisée dans le transport en commun. Tous les bus sont équipés d’un dispositif pay cash qui permet aux passagers de payer leur ticket via une carte électronique.

Plus de 20 ans après le génocide, la sécurité, la stabilité et la lutte contre la corruption favorisent une bonne conjoncture pour les entrepreneurs étrangers.

Considéré comme un bon élève par le FMI et banque mondiale, le Rwanda a des perspectives économiques positives grâce à une croissance de 6,2 % pour 2017, une tendance qui se poursuit jusqu'à 2018 avec une estimation 6,6% de croissance selon le récent rapport du FMI.

L’agriculture occupe la première place avec la hausse de la production du café accompagné par un taux de pauvreté en baisse.

Charly Kasereka, correspondant à Kigali