La journée du président américain résumée en cinq points.
- Un Etat, deux Etats -
Marquant la rupture avec un principe défendu depuis plusieurs décennies par ses prédécesseurs, aussi bien républicains que démocrates, Donald Trump a affirmé qu'il ne restait pas bloqué sur la "solution à deux Etats" pour régler le conflit israélo-palestinien.
"Je regarde deux Etats et un Etat et si Israël et les Palestiniens sont contents, je suis content avec la solution qu'ils préfèrent. Les deux me conviennent", a-t-il déclaré à la Maison Blanche lors d'une conférence de presse conjointe avec son "ami", le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Il n'y a pas de meilleur soutien du peuple juif et de l'Etat juif que le président Donald Trump", a assuré M. Netanyahu.
- Antisémitisme ou "amour"? -
Le président américain s'est lancé dans une réplique elliptique pour répondre, lors de cette même conférence de presse, à une question sur la recrudescence des actes antisémites aux Etats-Unis.
"Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour mettre fin à un racisme qui couve depuis longtemps", a-t-il commencé.
"Quant aux personnes juives... tellement d'amis, une fille qui est ici (Ivanka Trump), un gendre (Jared Kushner), et trois beaux petits-enfants. Je pense que vous allez voir des Etats-Unis très différents durant les trois, quatre, ou huit prochaines années", a-t-il poursuivi.
"Je pense que beaucoup de bonnes choses se produisent. Vous allez voir beaucoup d'amour."
- Un trou au gouvernement -
Andrew Puzder, le PDG d'un groupe de restauration rapide nommé par Donald Trump au poste de ministre du Travail, a retiré mercredi sa candidature, plombée par des révélations sur d'anciens épisodes de sa vie personnelle.
"Bien que je ne serve pas dans l'administration, je soutiens pleinement le président et son équipe de grande qualité", a déclaré l'intéressé aux médias.
Il est le seul membre du futur gouvernement Trump à être ainsi tombé, une humiliation pour le président républicain, qui n'a toujours pas son équipe complète en place en raison de l'obstruction sans précédent de l'opposition démocrate au Sénat, chargé d'approuver chaque nomination.
- Liens avec Moscou ? Absurde -
Avec l'ombre du scandale Michael Flynn, son conseiller pour la sécurité nationale qui a dû démissionner car accusé d'avoir menti sur ses relations avec Moscou, Donald Trump a voulu éteindre l'incendie. Il a nié fermement tout lien avec la Russie, mais a aussi rajouté de l'huile sur le feu avec les médias.
Cette histoire de "connexion avec la Russie est une absurdité, c'est seulement une tentative pour couvrir les nombreuses erreurs commises par la campagne perdante d'Hillary Clinton", a-t-il tweeté.
"Les médias répandant de fausses informations deviennent fous avec leurs théories du complot et leur haine aveugle", a encore tonné le président, pointant notamment les chaînes de télévision CNN et MSNBC, "impossibles à regarder".
- Défendre les alliés... s'ils payent -
Le milliardaire républicain l'avait répété en campagne: l'Amérique ne sera plus le dindon de la farce et sa générosité au sein de l'Otan sera conditionnée.
Le ministre américain de la Défense a paraphrasé mercredi son président et sommé les alliés d'augmenter leurs dépenses militaire.
"L'Amérique va honorer ses responsabilités, mais si vos nations ne veulent pas voir l'Amérique modérer son engagement envers cette Alliance, chacune de vos capitales doit montrer son soutien à notre défense commune", a averti James Mattis.
Avec AFP