L'étude basée sur 27 ans de données provenant du parc national de Mana Pools suggère que les hausses de température de ces trois dernières décennies ont entraîné un déclin important des populations locales de mouches tsé-tsé.
"Si l'effet à Mana Pools s'étend sur l'ensemble de la vallée du Zambèze, la transmission des trypanosomes a probablement été considérablement réduite dans cette région chaude de basse altitude", a déclaré Jennifer Lord, auteur principal de l'étude à la Liverpool School of Tropical Medicine.
Mais "bien que ce soit une bonne nouvelle pour la vallée du Zambèze, la hausse des températures a peut-être rendu certaines parties plus élevées du Zimbabwe, originellement plus froides, plus propices au développement des mouches", prévient-elle.
La mouche tsé-tsé se nourrit de sang et transmet les trypanosomes pathogènes qui causent la maladie du sommeil chez les humains en Afrique subsaharienne et en Amérique centrale.
Lire aussi : Le Sénégal devrait remporter la bataille contre la mouche tsé-tséLes cas de trypanosomiase humaine africaine ont cependant considérablement baissé ces dernières années.
En 2015, seuls 2.804 cas ont été enregistrés, contre 37.000 en 1999, selon l'Organisation mondiale de la santé, dont l'objectif est d'éliminer cette maladie tropicale d'ici à 2030.
La mouche s'attaque également au bétail et tue environ un million de bovins par an en Afrique, selon l'étude de la Liverpool School.
Les captures de mouches tsé-tsé sur le bétail dans le parc sont passées de plus de 50 mouches par animal par session de capture en 1990 à moins d'une mouche par 10 sessions de capture en 2017.
La technique de stérilisation des insectes mâles a notamment produit de bons résultats pour réduire le nombre de mouches tsé-tsé.
Avec AFP