Barrow s'engage à abolir la peine de mort en Gambie

Le président gambien Adama Barrow tient son discours devant l’Assemblée général des Nations unies à New York, 21 septembre 2017.

Le nouveau président de la Gambie, Adama Barrow, s'est engagé jeudi devant les Nations unie à abolir la peine de mort dans son pays, cinq ans après le tollé international causé par l'exécution de neuf condamnés par son très autoritaire prédécesseur Yahya Jammeh.

Au pouvoir depuis huit mois, M. Barrow a signé au nom de son pays cinq traités en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, dont celui prônant l'abolition de la peine capitale, ont indiqué dans un communiqué les services de la présidence gambienne.

Les autres traités concernent la protection des migrants, les disparitions forcées, la transparence des investissements et l'interdiction des armes nucléaires.

"En signant ces traités, la nouvelle Gambie continue à promouvoir la démocratie et démontre son engagement à protéger la vie des activistes politiques", selon la présidence.

"Cela abolira la peur et garantira l'état de droit, afin que les citoyens puissent exprimer leurs droits civils et politiques", a-t-elle ajouté.

La Gambie, petit pays anglophone enclavé dans le Sénégal, à l'exception d'une étroite façade côtière prisée des touristes, a été dirigée d'une main de fer pendant 22 ans par Yahya Jammeh, un ancien militaire.

En août 2012, il avait fait fusiller neuf détenus, dont deux Sénégalais, entraînant une vague de protestations internationales, particulièrement au Sénégal. Il avait ensuite annoncé un "moratoire" sur les exécutions.

En décembre 2016, M. Jammeh avait refusé de reconnaître sa défaite à l'élection présidentielle face à l'opposant Adama Barrow.

Il s'était finalement résolu à quitter le pouvoir et le pays en janvier, à la suite d'une intervention militaire de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) et d'une ultime médiation guinéo-mauritanienne.

La Gambie va maintenant entamer la procédure pour ratifier et rendre d'application les traités signés à New York, selon la présidence.

Avec AFP