Le gouvernement du Soudan du Sud affirme avoir besoin de deux semaines supplémentaires pour étudier un projet d'accord de paix avec les rebelles que le président Salva Kiir a refusé de signer.
Lors d’un point de presse à Juba mardi, le ministre sud-soudanais de l'Information Michael Makuei a dit que le gouvernement a besoin de procéder à des consultations avec la population avant de parapher le document.
Le chef rebelle Riek Machar a lui signé l'accord à Addis-Abeba lundi, quelques heures avant l’heure butoir fixée par l'Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique (IGAD). Le compromis vise à mettre fin à la guerre civile qui a éclaté il y a 20 mois et a chassé plus de 2 millions de personnes de leurs foyers.
Le président Kiir fait l’objet de fortes pressions pour signer le document. Le ministère britannique des Affaires étrangères, le Foreign Office, a qualifié ce nouveau retard de "totalement inacceptable". A Juba, les partis d'opposition qui ne sont pas pro-rebelles ont appelé le gouvernement à signer l'accord "dès que possible."
Le Conseil de sécurité des Nations unies et les États-Unis ont brandi la menace de sanctions contre toute partie qui prolongerait le conflit. Les États-Unis regrettent profondément que le gouvernement sud-soudanais ait choisi de ne pas signer un accord qui avait le soutien de tous les États de l'Igad, de la troïka (USA, Royaume-Uni et Norvège) de la Chine, de l'Union africaine et des Nations unies, a déclaré John Kirby, porte-parole du département d'État américain.