Les eaux au large d’Afrique de l’Ouest comptaient parmi les plus poissonneuses au monde. Mais la pêche industrielle intensive – licite ou illicite – a dévasté les bancs de poissons. Issa Diène, un pêcheur sénégalais interrogé par la Voix de l'Amérique (VOA), affirme que ses revenus ont chuté de 75 % depuis dix ans, les ressources halieutiques disparaissant.
Les agences internationales qui travaillent pour arrêter la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, expliquent que la nature clandestine de cette pratique fait qu’il est impossible de savoir combien de poissons sont braconnés.
Selon l’ONG de défense de l’environement, Greenpeace, certains chalutiers peuvent ramasser jusqu’à 250 tonnes de poisson par jour, vidant les zones côtières. Ahmed Diamé, chargé de communication à Greenpeace Afrique souligne qu’en Afrique de l’Ouest, comme l’a montré un récent rapport d’Interpol « on perd environ 11 milliards de dollars par an à cause de la pêche illicite ».
Tous les pays de la région sont touchés par ce phénomène de mieux en mieux organisé avec des navires très sophistiqués et qui échappent aux moyens de contrôle des Etats. Ces derniers ne disposent pas toujours les ressources nécessaires pour faire face à ce type de menace, poursuit M. Diamé.
Des manœuvres sont en cours actuellement au large des côtes ouest-africaines. Elles impliquent la marine américaine, ainsi que des vaisseaux européens et de huit pays ouest-africains. Il s’agit de mener des opérations conjointes de formation pour améliorer, justement, les méthodes de lutte contre la pêche illicite.
A noter que si elle implique surtout des vaisseaux étrangers – on pointe du doigt aujourd’hui les flottes asiatiques, dont chinoises, et des navires russes – la pêche illicite implique également des opérateurs ouest-africains. Le problème, explique M. Diamé, c’est que les prises faites par les navires étrangers ne profitent en aucun cas aux populations de la région, puisqu’elles sont envoyées vers l’étranger, ce qui représente des pertes colossales pour les pays ouest-africains.
« Ce sont des flottes de tous les coins du monde » dit M. Diamé. Les pays ouest-africains tentent de faire face à la situation. « Ils essaient parfois d’organiser des patrouilles conjointes entre différents pays » ajoute-t-il. Des législations ont été adoptées, et puis les pêcheurs artisanaux s’impliquent de plus en plus, car leur mode de vie est menacé de disparition. Maintenant, ces efforts sont entravés par la corruption, par exemple la complicité d’agents qui avertissent les flottes illicites de patrouilles imminentes, avertit le responsable de Greenpeace.
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Les agences internationales qui travaillent pour arrêter la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, expliquent que la nature clandestine de cette pratique fait qu’il est impossible de savoir combien de poissons sont braconnés.
Selon l’ONG de défense de l’environement, Greenpeace, certains chalutiers peuvent ramasser jusqu’à 250 tonnes de poisson par jour, vidant les zones côtières. Ahmed Diamé, chargé de communication à Greenpeace Afrique souligne qu’en Afrique de l’Ouest, comme l’a montré un récent rapport d’Interpol « on perd environ 11 milliards de dollars par an à cause de la pêche illicite ».
Tous les pays de la région sont touchés par ce phénomène de mieux en mieux organisé avec des navires très sophistiqués et qui échappent aux moyens de contrôle des Etats. Ces derniers ne disposent pas toujours les ressources nécessaires pour faire face à ce type de menace, poursuit M. Diamé.
Des manœuvres sont en cours actuellement au large des côtes ouest-africaines. Elles impliquent la marine américaine, ainsi que des vaisseaux européens et de huit pays ouest-africains. Il s’agit de mener des opérations conjointes de formation pour améliorer, justement, les méthodes de lutte contre la pêche illicite.
A noter que si elle implique surtout des vaisseaux étrangers – on pointe du doigt aujourd’hui les flottes asiatiques, dont chinoises, et des navires russes – la pêche illicite implique également des opérateurs ouest-africains. Le problème, explique M. Diamé, c’est que les prises faites par les navires étrangers ne profitent en aucun cas aux populations de la région, puisqu’elles sont envoyées vers l’étranger, ce qui représente des pertes colossales pour les pays ouest-africains.
« Ce sont des flottes de tous les coins du monde » dit M. Diamé. Les pays ouest-africains tentent de faire face à la situation. « Ils essaient parfois d’organiser des patrouilles conjointes entre différents pays » ajoute-t-il. Des législations ont été adoptées, et puis les pêcheurs artisanaux s’impliquent de plus en plus, car leur mode de vie est menacé de disparition. Maintenant, ces efforts sont entravés par la corruption, par exemple la complicité d’agents qui avertissent les flottes illicites de patrouilles imminentes, avertit le responsable de Greenpeace.