"L'UE doit être claire dans sa politique envers les migrants et tenir compte de ceux qui ont le droit à l'asile, qui sont des réfugiés fuyant la guerre", a déclaré Kolinda Grabar Kitarovic.
"La vague de migrants ne s'arrêtera pas d'elle-même, pas tant que ces messages ne seront pas clairs", a-t-elle insisté à Gevgelija, ville du sud-est de la Macédoine, à la frontière grecque, visitée en compagnie du président macédonien Gjorge Ivanov et de leur homologue slovène Borut Pahor.
Alors que les responsables visitaient le centre de Gevgelija, la police macédonienne a tiré des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes contre une centaine de migrants, qui manifestaient le long de la frontière gréco-macédonienne à Idomeni, a constaté un journaliste de l'AFP.
Après des incidents dimanche, près de 300 migrants avaient dû recevoir des soins. La Grèce et des organisations non gouvernementales avaient critiqué le recours à la violence par les forces macédoniennes.
Ces incidents sont dus à "la grande pression exercée par les migrants afin d'obtenir la réouverture" de la "route des Balkans", a affirmé le président Ivanov.
La Macédoine "se doit de respecter la décision de Bruxelles" sur la fermeture de cette route et "de protéger sa frontière", a-t-il plaidé.
Plus de 11.000 migrants et réfugiés campent depuis un mois et demi à Idomeni dans des conditions misérables et manifestent quasi quotidiennement pour l'ouverture de la frontière, fermée depuis début mars.
Avec AFP