L’élection présidentielle du 7 octobre se tiendra dans un environnement apaisé et de manière sereine sur toute l’étendue de notre pays", a déclaré M. Atanga Nji à la radio d'Etat citant des rapports "présentés par les gouverneurs de régions".
Des combats quotidiens opposent depuis début 2018 l'armée à des séparatistes anglophones dans les deux régions anglophones en crise. Les séparatistes anglophones ont déjà annoncé que l'élection présidentielle ne se déroulerait pas dans ces zones.
"Le chef de l’Etat a instruit les gouverneurs de prendre les mesures (nécessaires) afin que l’élection se tienne dans les 360 arrondissements du Cameroun", a répondu mercredi M. Atanga Nji.
"C’est une instruction présidentielle qui sera appliquée à la lettre", a souligné le ministre, précisant que le président Paul Biya avait "également instruit les gouverneurs d'assurer la protection de tous les candidats qui vont se déployer sur le terrain".
Le ministre de l'Administration territoriale avait réuni lundi et mardi à Yaoundé les gouverneurs des dix régions pour faire le point sur les préparatifs de la présidentielle.
Depuis le début du conflit au Cameroun anglophone, 109 membres des forces de l'ordre et de sécurité ont été tués, selon le gouvernement. Plusieurs centaines de civils auraient également perdu la vie, selon les ONG.
En février et en mai, les fêtes de la Jeunesse et de l'Unité -durant lesquelles défilés et célébrations étaient prévus sur tout le territoire- ont toutes deux été émaillées de violences en zone anglophone: à chaque fois, une vague d'attaques a été lancée par les séparatistes contre des symboles de l'Etat.
Lire aussi : Affrontements entre séparatistes anglophones et l'armée à Buea au CamerounDébut septembre, la rentrée scolaire -que les séparatistes ont appelé à boycotter- a été marquée par des violences, avec l'enlèvement de plusieurs professeurs et élèves et l'assassinat d'un autre professeur à Bamali (Nord-Ouest).
Neuf candidats sont en lice pour le scrutin présidentiel du 7 octobre, dont le président sortant Paul Biya, 85 ans dont 35 au pouvoir, qui brigue un septième mandat consécutif.
Si ses détracteurs estiment que M. Biya est le responsable de cette crise qui n'a fait qu'empirer depuis le début de la contestation, fin 2016, ses soutiens affirment qu'il est le plus à même d'y répondre.
Avec AFP