Avant la réunion, une délégation soudanaise a rencontré les représentants des réfugiés pour exprimer leurs inquiétudes aux autorités soudanaises qui leur demandent de repartir chez eux.
Sur place, le correspondant de VOA Afrique à N'Djamena.
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Conduite par l’assistant-coordonnateur de la commission des réfugiés du Darfour, Forsha Mojeeb Al Rahman Mohamed, cette mission a du mal à convaincre les réfugiés soudanais, plus de 300 000 résidant sur le sol tchadien depuis 2003.
Répartis dans douze camps basé dans trois régions de l’Est du Tchad - Oudaï, Wadi Fira et Ennedi-Est -, ces réfugiés ont les mêmes préoccupations : la sécurisation des trois régions du Darfour.
Dahiyé Idriss Khamis, président des réfugiés du camp de Bredjine, a donné un discours. "Nous sommes des réfugiés de guerre", rappelle-t-il au début de son discours. Il pose les questions de la sécurité et de justice, et explique que si "toutes les bonnes conditions ne sont pas remplies, il n'y aura pas de retour volontaire".
Dans certains camps, les réfugiés qualifient les membres de la délégation soudanaise de victimes, insinuant ainsi qu'ils n'ont pas qualité à entreprendre cette démarche.
"Où sont nos vrais bourreaux du Nord qui ont tué nos parents, brulé nos villages et pillé nos biens ?", s’interrogent-ils.
"Nous exigeons la démission et le jugement du président El Béchir ainsi que ses complices et l’intervention de la force onusienne dans le déminage de certains villages du Darfour", ajoutent-ils.
Le délégué régional de la commission nationale d’accueil et des réinsertions des réfugiés et des rapatriés côté tchadien, Ali Abdoulaye Idriss, a trouvé légitime l'inquiétude exprimée par les réfugiés.
Le gouverneur de la région du Ouaddaï Mahamat Béchir Okormi demande aux HCR et ses partenaires d’accélérer le processus de rapatriement volontaire de ces réfugiés conformément à la convention de Genève de 1951 et à celle de l’Union Africaine de 1969.