La réforme de la fiscalité américaine en cinq chiffres

Les sénateurs vont se réunir capitole américain pour voter sur la réforme fiscale à Washington, le 18 décembre 2017.

Le Congrès américain devrait adopter mardi une grande réforme de la fiscalité, à temps pour tenir la promesse du président Donald Trump d'une grande baisse d'impôts avant Noël, qui s'appliquera dès 2018.

Voici cinq éléments clés pour comprendre la réforme, présentée comme la plus ambitieuse depuis 1986.

21 %

L'impôt fédéral sur les sociétés baissera de 35% à 21%. C'est le volet de la réforme sur lequel Donald Trump parie le plus pour doper la croissance américaine, même si en réalité, la plupart des entreprises ne paient pas le taux plein grâce à des déductions fiscales.

1.456 milliards

Le coût net de la baisse d'impôts pour les finances publiques sur la période 2018-2027, selon une commission parlementaire. Les déficits fédéraux sont appelés à se creuser, et le regain prévu de croissance ne génèrera pas suffisamment de recettes fiscales pour compenser entièrement ce manque à gagner fiscal, selon plusieurs analyses.

La dette publique fédérale atteindrait entre 95 et 98% du PIB en 2027, selon le Committee for a Responsible Budget, contre 91% si le statu quo était maintenu et 77% aujourd'hui (selon l'un des chiffrages de la dette utilisé aux Etats-Unis, et qui n'est pas directement comparable aux statistiques européennes).

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37%

Le taux maximal de l'impôt sur le revenu. Le taux le plus bas restera à 10%, tandis que le plus élevé passera de 39,6% à 37%, pour les revenus dépassant 600.000 dollars annuels pour un couple marié. Aux Etats-Unis, les impôts sont retenus à la source pour les salariés, et l'administration a annoncé que la baisse d'impôts serait reflétée sur les salaires dès février prochain.

2.059 dollars

Le pouvoir d'achat supplémentaire pour une famille moyenne, selon le président de la Chambre des représentants et porteur de la réforme, Paul Ryan. Des analyses indépendantes estiment que tous les niveaux de revenus verront leurs impôts baisser en 2018, mais que la plupart des ménages verront ces avantages s'éroder sur la prochaine décennie, en raison de l'inflation et de l'expiration de nombreux articles.

2026

La baisse d'impôt pour les particuliers prendra fin en 2026, car les élus n'ont pas réussi à trouver une formule permettant de les rendre permanentes. Les réductions ou suppressions d'abattements fiscaux prendront également fin à la même date... à moins que le Congrès ne revote d'ici là.

Avec AFP