La Russie dément l’envoi de ses soldats en RCA

Une patrouille de la Minusca dans une rue à Bria, en Centrafrique, le 21 février 2017.

Un haut diplomate russe a affirmé lundi que Moscou n'envoyait pas de troupes en Centrafrique, où une offensive de groupes rebelles a été qualifiée de "tentative de coup d'Etat" par le gouvernement avant les élections prévues dimanche.

"Nous n'envoyons pas de troupes, nous respectons toutes les exigences des résolutions de l'ONU", a affirmé Mikhaïl Bogdanov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse Interfax.

Cette déclaration vient à l'encontre celles du porte-parole du gouvernement centrafricain, Ange Maxime Kazagui, qui a fait état de l'envoi de "plusieurs centaines" de soldats russes et d'équipements lourds dans le cadre d'un accord de coopération bilatérale, sans préciser leur nombre exact ni la date de leur arrivée.

"Nous avons naturellement des gens là-bas, en vertu de nos accords avec le gouvernement centrafricain, de nos accords sur la formation de cadres et le travail de nos instructeurs", a précisé M. Bogdanov.

Plus tôt dans la journée, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait exprimé sa "sérieuse inquiétude" sur les événements en cours, sans toutefois confirmer l'arrivée de renforts russes.

Contacté par l'AFP, le ministère russe de la Défense n'a de son côté pas réagi immédiatement sur le sujet.

En Centrafrique marquée par une sanglante guerre civile, des groupes armés occupent plus des deux tiers du pays. Trois des plus puissants d'entre eux ont attaqué vendredi des axes routiers vitaux pour l'approvisionnement de la capitale Bangui et ont annoncé leur alliance.

Dans ce pays de 4,9 millions d'habitants classé parmi les plus pauvres du monde mais riche en diamants, des gardes privés employés par des sociétés russes de sécurité assurent déjà la protection rapprochée du président Faustin Archange Touadéra et des instructeurs forment les forces armées centrafricaines.

Le Rwanda a également annoncé l'envoi des troupes dans le pays pour y protéger ses Casques bleus.