La Sierra-Leone expulse 38 Chinois accusés d'exploitation illicite des mines

Des prospecteurs de diamants passent au crible la terre dans la mine de Corbert à Waiima, en Sierra Leone, le 24 mai 2000.

Les autorités sierra-léonaises ont annoncé mercredi l'expulsion prochaine de 38 ressortissants chinois accusés d'avoir exploité illégalement des mines artisanales et fait travailler des enfants dans ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest au sous-sol riche en minerais.

Ces ressortissants chinois sont "accusés d'être impliqués dans des activités minières illicites responsables de dommages à l'environnement et d'avoir eu recours à du travail infantile", a indiqué un porte-parole de la police, Brima Kamara.

Ils "faisaient travailler des hommes, des filles et des garçons dans des tunnels dans des conditions inhumaines", a ajouté M. Kamara. Ils seront expulsés "le mois prochain", selon le ministère de l'Immigration.

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Les autorités de Sierra-Leone, dont le sous-sol regorge de diamants, d'or, de bauxite et de fer, ont lancé en juillet des raids contre plusieurs exploitations artisanales illégales, qui privent l'Etat de revenus et mettent en danger l'environnement.

Trente-et-un Chinois ont été interpellés dans le village de Masanga, dans le district forestier de Tonkolili (nord), alors qu'ils exploitaient une mine d'or sans les autorisations légales, ont indiqué le ministère des Mines et l'Agence nationale des minerais.

Les sept autres font partie d'un groupe de 10 Chinois, deux Turcs et cinq Sierra-léonais arrêtés près de Kono (est) et condamnés le 25 juillet à une peine de deux ans de prison ou à une amende alternative de 2.000 dollars pour exploitation illégale d'une mine, selon la même source.

Les autorités chinoises, par le canal de leur ambassade à Freetown, ont indiqué qu'elles respecteraient les décisions de la justice du pays et qu'elles collaboreraient entièrement avec elle, assurant qu'elles s'étaient toujours opposées à l'exploitation illégale des minerais en Sierra-Leone.

Avec AFP