Depuis le 31 décembre dernier, la ville minière de Bakouma est passée sous le contrôle des hommes du FPRC de Nourradine Adam et de l'UPC du chef de guerre nigérien Ali Darassa.
Plus d'une dizaine de personnes ont été tuées pendant la prise de la ville alors que des milliers d'autres ont fui en brousse et vers Bangassou à 130 kilomètres de là.
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Ces hommes armés, hostiles à toute négociation avec les autorités, assurent avoir investi Bakouma pour combattre des hommes de l'Armée de résistance du seigneur (LRA), une rébellion ougandaise quasi inopérationnelle depuis plusieurs mois dans cette zone. L'affirmation a été rejetée en bloc par plusieurs sources locales contactées par VOA Afrique.
Lire aussi : Combats entre l'armée et des groupes armés dans le Sud-EstSur le terrain, la situation humanitaire est catastrophique dans cette ville riche en uranium, car de nombreuses personnes, parmi lesquelles des enfants, continuent de fuir en brousse pour tenter de gagner Bangassou à pieds. La Préfète du Mbomou Pierrette Benguere appelle à l'aide.
A Bangui, l'organisation de la société civile SCRCA monte au créneau et engage le gouvernement à prendre ses responsabilités, comme l'a expliqué à VOA Afrique Solange Touabena, sa coordonnatrice.
Le gouvernement n'a pas encore officiellement réagi à cette agression alors qu'il est dans la droite ligne d'un dialogue avec les groupes armés sous la bannière de l'Union Africaine.
Des FACA et des casques bleus de la Minusca sont positionnés à 11 kilomètres de Bakouma pour empêcher toute progression de ces hommes lourdement armés vers Bangassou.