L'accord annoncé mercredi fait suite à l'approbation par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, en décembre, d'un plan de réduction d'endettement de 4,5 milliards de dollars portant sur le service de sa dette.
La réduction de dette totale de 2 milliards de dollars représente 99% de la dette à l'égard du Club de Paris au 1er janvier 2023, précise le groupe informel de pays créanciers dans son communiqué.
Les membres du Club de Paris participant représentaient les gouvernements de l'Allemagne, de la Belgique, du Danemark, de l'Espagne, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon, de la Norvège, des Pays-Bas du Royaume-Uni et de la Russie, selon le communiqué.
"Les créanciers du Club de Paris ont salué la détermination de la République fédérale de Somalie à poursuivre la mise en oeuvre d'une stratégie globale de réduction de la pauvreté et d'un programme de réformes économique ambitieux, afin de jeter les bases d'une croissance économique durable et inclusive", selon le communiqué.
Le gouvernement somalien "s'est engagé à utiliser les ressources budgétaires additionnelles dégagées par le traitement de dette pour financer des dépenses prioritaires (santé, éducation et infrastructures de base) identifiées dans sa stratégie de réduction de la pauvreté", ajoute le Club de Paris.
Environ 70% de la population somalienne vit avec moins de 1,90 dollar par jour, selon les chiffres de la Banque mondiale.
La dette extérieure de la Somalie est passée de 64% de son produit intérieur brut en 2018 à moins de 6% à la fin de 2023, selon le FMI.
Ce pays de la Corne de l'Afrique est sorti récemment de la pire sécheresse depuis quatre décennies, qui a affamé des millions de personnes dans le pays et à travers l'Afrique de l'Est. Et décimé le bétail.
Fréquemment confronté à des catastrophes climatiques, il a en outre subi fin 2023 des pluies diluviennes causées par le phénomène climatique El Niño qui ont déplacé au moins un million de personnes et fait plus de 100 morts.
La Somalie est également confrontée depuis 2007 à une insurrection des islamistes radicaux shebab, groupe affilié à Al-Qaïda. Après des progrès notables, l'offensive lancée par les autorités somaliennes a marqué le pas ces derniers mois.