Des chercheurs de l’Université Harvard étudient comment les téléphones mobiles peuvent aider à documenter la propagation du paludisme. Cette étude fait partie de la campagne visant à enrayer ou contrôler la maladie.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de mortalité dû au paludisme a chuté de 25 % depuis 2000. Pourtant, la maladie a tué environ 655 000 personnes en 2010.
Les scientifiques affirment que les moustiques porteurs du paludisme ne peuvent pas aller très loin de leur propre chef. Mais ils peuvent se déplacer sur des distances importantes en se nichant dans des objets appartenant à des voyageurs. La malaria peut aussi se propager dans le sang de voyageurs en provenance d'une région où l’on recense de nombreux cas de paludisme. Même si ces voyageurs ne présentent aucun signe de la maladie lorsqu’ils effectuent leurs déplacements.
C'est ce que des chercheurs de l’Université Harvard ont découvert au Kenya. Ils ont constaté que la maladie se propage principalement à l'est du lac Victoria, grâce aux gens qui se rendent dans la capitale, Nairobi. Ils sont parvenus à cette conclusion suite à l’analyse des relevés téléphoniques des mobiles de quinze millions de Kenyans.
Caroline Buckee est professeur adjointe d'épidémiologie à l'école de médecine de Harvard. Elle dit que l'une des premières étapes pour enrayer le paludisme est de comprendre comment les déplacements humains facilitent sa propagation. Les recensements officiels n’y suffisent pas, fait-elle valoir. Par contre, ajoute-t-elle, « les téléphones mobiles offrent une opportunité vraiment unique, sur une échelle sans précédent, de comprendre comment une population entière se déplace ».
Au Kenya, les chercheurs ont estimé la distance et la durée des déplacements de chaque utilisateur de mobile. Des renseignements glanés grâce aux messages expédiés et reçus par les douze mille tours de transmission des opérateurs de téléphonie mobile.
Les chercheurs ont ensuite comparé ces informations à une carte indiquant où, à travers le pays, des cas de palud avaient été signalés. Ils ont estimé la probabilité que chaque utilisateur eut été infecté dans une zone donnée. Ils ont également estimé la probabilité qu'un visiteur dans une région spécifique tombe malade du palud.
Bref, en fin de compte, ils ont mis au point une carte montrant comment le paludisme se transmet depuis le Lac Victoria. Ce qui, selon Mme Buckee, pourrait influencer les efforts de lutte contre la maladie.
Parmi les initiatives que l’on peut envisager, ajoute l’experte de l’université Harvard : « L’envoi de SMS aux gens qui arrivent aux environs des tours de téléphonie cellulaire où le risque de contracter le palud est très élevé, par exemple, en leur rappelant d'utiliser une moustiquaire. Je pense que ces types d'approches sont simples, mais permettraient de cibler les personnes asymptomatiques, qui ignorent qu'elles sont porteuses de parasites ».
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de mortalité dû au paludisme a chuté de 25 % depuis 2000. Pourtant, la maladie a tué environ 655 000 personnes en 2010.
Les scientifiques affirment que les moustiques porteurs du paludisme ne peuvent pas aller très loin de leur propre chef. Mais ils peuvent se déplacer sur des distances importantes en se nichant dans des objets appartenant à des voyageurs. La malaria peut aussi se propager dans le sang de voyageurs en provenance d'une région où l’on recense de nombreux cas de paludisme. Même si ces voyageurs ne présentent aucun signe de la maladie lorsqu’ils effectuent leurs déplacements.
C'est ce que des chercheurs de l’Université Harvard ont découvert au Kenya. Ils ont constaté que la maladie se propage principalement à l'est du lac Victoria, grâce aux gens qui se rendent dans la capitale, Nairobi. Ils sont parvenus à cette conclusion suite à l’analyse des relevés téléphoniques des mobiles de quinze millions de Kenyans.
Caroline Buckee est professeur adjointe d'épidémiologie à l'école de médecine de Harvard. Elle dit que l'une des premières étapes pour enrayer le paludisme est de comprendre comment les déplacements humains facilitent sa propagation. Les recensements officiels n’y suffisent pas, fait-elle valoir. Par contre, ajoute-t-elle, « les téléphones mobiles offrent une opportunité vraiment unique, sur une échelle sans précédent, de comprendre comment une population entière se déplace ».
Au Kenya, les chercheurs ont estimé la distance et la durée des déplacements de chaque utilisateur de mobile. Des renseignements glanés grâce aux messages expédiés et reçus par les douze mille tours de transmission des opérateurs de téléphonie mobile.
Les chercheurs ont ensuite comparé ces informations à une carte indiquant où, à travers le pays, des cas de palud avaient été signalés. Ils ont estimé la probabilité que chaque utilisateur eut été infecté dans une zone donnée. Ils ont également estimé la probabilité qu'un visiteur dans une région spécifique tombe malade du palud.
Bref, en fin de compte, ils ont mis au point une carte montrant comment le paludisme se transmet depuis le Lac Victoria. Ce qui, selon Mme Buckee, pourrait influencer les efforts de lutte contre la maladie.
Parmi les initiatives que l’on peut envisager, ajoute l’experte de l’université Harvard : « L’envoi de SMS aux gens qui arrivent aux environs des tours de téléphonie cellulaire où le risque de contracter le palud est très élevé, par exemple, en leur rappelant d'utiliser une moustiquaire. Je pense que ces types d'approches sont simples, mais permettraient de cibler les personnes asymptomatiques, qui ignorent qu'elles sont porteuses de parasites ».