"Sur une partie du parcours en approche de la gare où s'est produit le déraillement, on a des vitesses qui sont anormalement élevées par rapport aux vitesses qu'on devrait avoir", a précisé Eric Melet, président de Bolloré Africa Railways, qui regroupe les activités ferroviaires du groupe Bolloré en Afrique.
"Dans les zones de ralentissement, dans les zones de gare, en général les limitations de vitesse sont aux alentours de 40-50 km/h selon les zones", a développé M. Melet, présent au Cameroun et joint au téléphone de Paris. Et "la vitesse de circulation du train sur le parcours normal est selon les séquences de 80-90 km/h", selon lui.
Or, "on a des éléments qui semblent montrer que le train en approche était à une vitesse de l'ordre de 80-90 km/h dans des zones où il aurait dû être à des vitesses beaucoup plus basses", a dit M. Melet.
En revanche, selon lui, une éventuelle surcharge du train de la société ferroviaire Camrail, filiale de Bolloré, n'est pas établie. "Rien ne permet de dire aujourd'hui que l'on était en surcapacité, par contre toutes les places étaient occupées", assises et debout, a-t-il ajouté.
Le train qui assurait la liaison entre Yaoundé et la ville de Douala était bondé lorsqu'il a déraillé vendredi à la mi-journée près de la gare d'Eseka (200 km au sud de Yaoundé). L'accident a également fait 550 blessés.
Quelques heures auparavant, un pont s'était effondré sur l'axe routier reliant les deux villes, interrompant toute circulation. Les voyageurs s'étaient rabattus en masse sur la liaison ferroviaire.
Environ 550 personnes ont été blessées.
Avec AFP