La VSV dénonce des menaces contre un témoin-clé dans l’assassinat de Floribert Chebeya

In this January 2010 photo, human rights activist Floribert Chebeya Bahizire speaks during a seminar in Kinshasa, Congo. Passers-by discovered Bahizire's body in his car on the outskirts of Kinshasa early June 2, 2010. He appeared to have been strangled,

Il s'agit de l’ancien chauffeur du numéro deux des services spéciaux de la police en 2010, condamné à mort en première instance après avoir été reconnu coupable d'avoir orchestré l'élimination de Chebeya et de son chauffeur.

Chauffeur du colonel Daniel Mukalyi au moment des faits, M. Kalala Kalao, n’avait pas comparu au premier ressort. Un procès sur cet assassinat se tient à Kinshasa depuis quelques mois.

"M. Kalao a reçu plusieurs appels téléphoniques le suppliant de ne rien dire de ce qu'il savait sur l'assassinat", a affirmé à VOA Afrique Dolly Ibefo président de la Voix des Sans Voix, l’ONG dont Floribert Chebeya était le fondateur.

Les membres de sa famille font aussi l’objet des menaces.

M. Kalao devrait témoigner lundi devant la Haute Cour militaire après un premier report enregistré lundi que la défense a justifié par des raisons sécuritaires. Son témoignage est attendu jeudi, mais les avocats et la VSV demandent qu’il soit au préalable sécurisé car il vit en clandestinité.

Foribert Chebeya, défenseur des droits de l’homme, a été en juin 2010, sans vie, dans son véhicule, au lendemain d’une convocation à l’inspection générale de la police. Son chauffeur n’a jamais été retrouvé.

L’inspecteur général de la police, le général John Numbi, qu’il devait rencontrer n’a jamais été poursuivi malgré l’instance des avocats et des défenseurs des droits de l’homme.