Avec des emprunts estimés à 12,7 milliards d'euros dont un tiers est dû à des créanciers chinois, le pays était devenu l'an dernier le premier d'Afrique à avoir fait défaut sur sa dette depuis le début de la pandémie de Covid-19.
L'accord de principe sur trois ans, concédé sur l'engagement du gouvernement d'entreprendre de profondes réformes économiques, doit encore être formellement approuvé par le Conseil d'administration du Fonds monétaire international. Généralement, cette confirmation intervient dans les semaines qui suivent un accord de principe mais n'est pas systématique.
Plébiscité à la présidentielle en août, "HH", l'éternel opposant, a été élu sur la promesse d'éradiquer une corruption rampante, ressusciter l'économie et faire revenir les investisseurs. Son élection a soulevé un vent d'espoir dans le pays enclavé d'Afrique australe et bien au-delà, interprété comme une bonne nouvelle pour la démocratie sur le continent.
Lire aussi : Endettement en Zambie: un trou de 2 milliards de dollars de plus découvertDans ce pays pauvre malgré ses richesses en cuivre, la moitié de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté et les attentes sont fortes, à la hauteur de l'espoir suscité après la victoire électorale. Déjà certains commençaient à douter d'un président souvent en voyage, en tournée séduction à l'étranger. Certains Zambiens le préféreraient plus présent dans son propre pays.
La dette avait explosé sous le règne de son prédécesseur, Edgar Lungu, vivement critiqué pour avoir emprunté massivement pour financer une frénésie de projets d'infrastructures pendant ses six années de présidence.
Cet accord, qui aura "un effet important" sur l'économie est à mettre au crédit d'Hichilema, souligne l'analyste politique sud-africaine Nicole Beardsworth.
Mais l'inflation plafonne encore à 20% et la politique d'austérité, passage obligé à venir, pourraient aussi entrainer une hausse des prix du carburant et de l'électricité, "ce qui pourrait aggraver la détresse financière des plus pauvres", met-elle en garde.