Ce programme met l’accent sur l’efficacité, l’inclusion et la cohésion sociale. Il sera mis en oeuvre à Guiglo, dans la région du Cavally.
“Je demande donc à tous les Ivoiriens, ainsi qu’à toutes les personnes vivant en Côte d'Ivoire, de faire de [la sécurité foncière] une priorité. Pour garantir la sécurité foncière rurale, il est crucial de construire des ponts entre les communautés et de jeter les bases d'une paix durable dans tout le pays”. C’est ce qu’a affirmé Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d'État et ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Production alimentaire, qui a présidé la cérémonie de lancement.
Lire aussi : Le caoutchouc, un rempart contre la désertification en Côte d'IvoireM. Kobenan Kouassi a également souligné que Guiglo a été choisie pour le lancement en raison de la fréquence et de l'ampleur des conflits fonciers dans la région du Cavally, illustrant ainsi l'engagement du gouvernement à résoudre ces conflits et à promouvoir l'harmonie et la cohésion sociale dans la région et au niveau national.
Le PRESFOR, programme quinquennal prévu pour la période 2024-2029, bénéficiera à environ quatre millions de personnes. Au cours des cinq prochaines années, 500 000 titres fonciers et 250 000 contrats fonciers seront délivrés. Ce programme s’appuie sur les succès du Projet d’Amélioration et de Mise en Œuvre des Politiques Foncières Rurales (PAMOFOR), financé par la Banque mondiale à hauteur de 50 millions de dollars, qui a permis à 48 000 propriétaires fonciers et agriculteurs d'obtenir des certificats fonciers et des contrats fonciers entre 2018 et 2024.
“Les résultats positifs du PAMOFOR nous ont permis de renforcer notre engagement dans ce nouveau programme en augmentant le financement par quatre. Cela aidera le gouvernement à réaliser des avancées significatives et durables dans la résolution des conflits fonciers et à garantir les droits des agriculteurs et des femmes”, a souligné Mme Marie-Chantal Uwanyiligira, directrice pays de la Banque mondiale pour la Côte d'Ivoire, le Bénin, la Guinée et le Togo.
Lire aussi : La COP15 contre la désertification s'ouvre à Abidjan“Dans un pays où la majorité des femmes dépendent de leur père ou de leur mari pour accéder à la terre, la formalisation des droits fonciers contribuera à protéger leurs droits et ceux de leurs enfants en cas de divorce ou de veuvage. L’accès à la terre est essentiel pour la dignité humaine et la sécurité économique”, a-t-elle poursuivi.
L'enregistrement formel des droits de propriété coutumiers aide à résoudre les conflits fonciers, renforce la sécurité foncière des agriculteurs, améliore leur capacité à investir dans des pratiques de gestion durable des terres et, en fin de compte, favorise la cohésion sociale.