Bédié apelle à voter Ouattara

Bédié apelle à voter Ouattara

L'ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, éliminé dès le premier tour de la présidentielle historique du 31 octobre, a appelé dimanche à Abidjan à voter pour l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, qui affrontera au deuxième tour le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo.

L'ancien président ivoirien Henri Konan Bédié, éliminé dès le premier tour de la présidentielle historique du 31 octobre, a appelé hier à Abidjan à voter pour l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, qui affrontera au deuxième tour de la présidentielle le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo.

Un scrutin prévu officiellement maintenant le 21 novembre, a annoncé le Conseil constitutionnel. Les chefs du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), dont MM. Bédié et Ouattara sont les ténors, « soutiennent le candidat Alassane Ouattara, candidat du RHDP », selon une déclaration de cette coalition lue par l'ex-président à l’issue d'une réunion à son domicile.

Des responsables de la Commission électorale en Côte d'Ivoire

« Ils appellent instamment leurs militants, sympathisants et tous les électeurs à se rassembler autour de cette candidature. Ils les exhortent fermement à voter massivement pour le candidat Alassane Ouattara afin d'assurer au RHDP une victoire éclatante », a-t-il ajouté. Henri Konan Bédié a été crédité de 25,2% des voix lors du premier tour de la présidentielle du 31 octobre.

Les partisans de M. Gbagbo ont qualifié cette alliance de «contre-nature» en rappelant les vieilles rivalités entre les deux hommes depuis les années 1990.

L'une des grandes questions du second tour était celle du report des voix d’Henri Konan Bédié en faveur de l’ex-Premier ministre. Les deux hommes sont alliés depuis 2005 au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), mais la méfiance demeure souvent entre militants ou cadres.
Le camp Bédié avait, dans les années 1990, tenté de barrer la route de la présidence à Alassane Dramane Ouattara, qu'il accusait d'être burkinabè, en développant le concept nationaliste d’«ivoirité ».