L'armée, qui a lancé une offensive le 7 mars pour reprendre Palmyre, était entrée jeudi dans la ville inscrite au patrimoine de l'Humanité et qui se trouve depuis 10 mois aux mains de l'EI.
"Elle se trouve à 600 mètres du temple de Bêl et du coeur des ruines, mais elle avance lentement à cause des mines", a affirmé à l'AFP le directeur des musées et antiquités de Syrie Maamoun Abdelkarim.
"Nous leur avons demandé de préserver la cité des destructions", a-t-il ajouté, en référence au régime de Damas.
"Dans le sud-ouest de la ville, l'armée a libéré le quartier des hôtels et restaurants ainsi que la Vallée des tombeaux" célèbre pour ses tours funéraires, a encore indiqué M. Abdelkarim.
"A l'ouest de la ville, ils ont pris la colline dite de Syriatel qui domine le château fort mamelouk du 13e siècle, qui est toujours aux mains de l'EI", a-t-il précisé.
"Palmyre sera bientôt entièrement libéré", a-t-il assuré. "J'ai annulé mon voyage à Paris où je devais assister la semaine prochaine à une conférence de l'Unesco pour pouvoir être prêt à me rendre (à Palmyre) aussitôt" après sa libération, a-t-il confié.
Selon une source militaire, une tempête de sable, qui s'est levée jeudi soir, gêne les mouvements des troupes dans cette ville située en plein désert syrien.
"L'opération militaire se poursuit (...) mais nous faisons face à certains obstacles comme une tempête de sable qui a réduit la visibilité", a précisé cette source.
"A mesure que nous approchons du site antique, nous utilisons moins d'armes lourdes et d'artillerie pour ne pas porter atteinte à ce qui reste des ruines. Les combats dans le dernier carré se feront au corps à corps. La sauvegarde des ruines est une priorité mais aussi préserver la vie de nos soldats", a précisa cette source.
"Comme c'est un territoire plat, les jihadistes sont à découvert", a-t-il assuré.
"L'armée avance selon un arc de cercle à partir de l'ouest", a précisé pour sa part l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Une reconquête de cette ville permettrait au régime de progresser plus à l'est dans le désert syrien vers la frontière avec l'Irak, contrôlée par les jihadistes.
Avec AFP