C'est d'ailleurs sous le nom de "Bastille Day" qu'elle est connue dans le monde anglo-saxon.
Elle n'acquiert le statut de fête nationale que près d'un siècle plus tard, le 6 juillet 1880. Elle est marquée depuis dans toute la France par des défilés militaires, bals et feux d'artifice.
La première République (1792-1795) a commémoré l'attaque de la prison de la Bastille par des Parisiens en révolte, annonciatrice de la Révolution française, mais sans donner une importance primordiale à cette commémoration.
En 1879, la troisième République (1870-1940) choisit la Marseillaise comme hymne national. L'opinion publique réclame alors une grande fête républicaine et un an plus tard, la Chambre des députés en adopte le principe.
Le 14 juillet, choisi parmi plusieurs autres dates, a l'avantage de rappeler deux événements pouvant concilier tous les tendances politiques: l'émeute populaire de 1789 et la fête de la Fédération du 14 juillet 1790, rassemblement d'union et d'entente nationale.
Le 14 juillet 1880 tient du délire: la fête dure six jours et pour la première fois la liesse populaire se déchaîne sur fond de parade militaire.
A Paris, on vient de tout le pays à l'hippodrome de Longchamp "voir et complimenter" une nouvelle armée française dont on attend la "Revanche" et la reprise à l'Allemagne des provinces d'Alsace-Lorraine (est). On tire six feux d'artifices dans la capitale ce soir-là.
Au fil des décennies, le 14 juillet est devenu aussi un rendez-vous politique majeur pour les présidents français, qui utilisent fréquemment cette occasion pour des annonces, festivités ou gestes particuliers.
En 2010, le président de droite Nicolas Sarkozy avait cependant décidé de supprimer pour raisons budgétaires la garden party organisée traditionnellement le 14 juillet dans les jardins du palais présidentiel.
Avec AFP