Première saison de Guardiola au Barça en 2009 ? Triplé Liga-Coupe du Roi-Ligue des champions. Première saison de Luis Enrique au Barça en 2015 ? Triplé Liga-Coupe du Roi-Ligue des Champions. Et pour la première saison barcelonaise d'Ernesto Valverde ?
"Non, non. On n'a rien gagné. Les trois compétitions sont encore ouvertes. Ce qu'on veut pour l'instant c'est continuer à bien jouer et aller en demi-finale", a expliqué lundi le technicien basque, qui avait déjà assuré ce week-end "ne pas croire aux prophéties".
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En tête de la Liga avec 11 points d'avance à sept journées de la fin, qualifié pour la finale de la Coupe du Roi qu'il disputera le 21 avril contre un Séville en plein doute, et en passe d'atteindre le dernier carré de la C1 pour la première fois depuis 2015, Barcelone réussit tout de même une saison remarquable et semble intouchable pour la Roma.
Battue 4-1 au Camp Nou au bout d'un match pourtant joué avec courage et personnalité, l'équipe giallorosso n'a d'ailleurs que peu de raisons d'y croire.
Invaincu en championnat comme en Ligue des champions cette saison, comment le Barça pourrait-il perdre avec trois buts d'écart face à une équipe encore battue 2-0 samedi à domicile par la Fiorentina ?
Le Stade Olympique sera plein, bien sûr, mais les 60.000 places ont été vendues plus sur l'excitation du tirage au sort que sur la foi d'une possible remontée.
Les tifosi romains se souviennent qu'il y a deux ans et demi, Florenzi a marqué à Ter Stegen un but merveilleux, de plus de 50 mètres. Ils peuvent aussi se dire que la Roma n'a pas encaissé le moindre but cette saison sur son terrain en Ligue des champions, mais la solidité défensive ne peut pas être un thème central quand on a trois buts de retard.
Lundi en conférence de presse, l'entraîneur Eusebio Di Francesco a tout de même rappelé aux joueurs et aux supporters qu'ils avaient "le devoir d'essayer".
"C'est un match qu'il faut aborder avec amour et passion. C'est l'occasion de démontrer qu'on mérite d'être là. On doit y croire jusqu'au bout pour espérer faire quelque chose d'inimaginable", a-t-il lancé, assurant qu'il alignerait "les meilleurs".
Mais la logique est double. Si même un très bon match ne suffira sans doute pas à renverser le Barça, il permettrait au moins de remettre la Roma dans le bon sens alors que se profile dimanche le derby face à la Lazio, d'une immense importance dans l'optique de la qualification pour la prochaine C1.
Côté barcelonais, l'approche du match est forcément plus simple. Les blaugrana n'ont pas besoin de réussir d'exploit et ont deux pistes possibles, endormir le match ou le tuer une bonne fois pour toutes.
"Nous sommes une équipe offensive, nous devons essayer de jouer l'attaque, mais nous n'aimons pas les matches qui vont d'un but à l'autre. Nous préférons les matches qui tournent autour d'un seul but", a prévenu Valverde, plus gestionnaire que certains de ses prédécesseurs.
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Pour assommer la Roma et ses tifosi, le technicien espagnol pourrait miser sur la vitesse de Dembélé et sait qu'il peut toujours compter sur Messi, ce "N.10 qui est assez bon", comme l'avait présenté dans un sourire le directeur sportif romain Monchi avant la première manche.
Auteur d'un triplé ce week-end face à Leganes, l'Argentin a déjà marqué à l'Olimpico, mais pas face à la Roma. C'était contre Manchester United en finale de la Ligue des Champions 2009. Là où le Barça veut revenir cette saison.
Avec AFP