Mme Dilma Rousseff a été démise de ses fonctions au terme d’un procès de six jours au Parlement brésilien. L'ancienne chef de l’état a été entendue pour maquillage de comptes publics. Sa destitution marque la fin de 13 ans des gouvernements de gauche dans le plus grand pays d'Amérique latine.
Son remplaçant n’est autre que son ancien vice-président, Michel Temer. Il a prêté serment au Sénat.
Cet homme fort du PMDB (centre droit) devra diriger un Brésil dans la tourmente jusqu'aux prochaines élections législatives et présidentielles fin 2018. Il a joué un rôle prépondérant dans la chute de Mme Rousseff.
Tout aussi impopulaire que sa rivale, Michel Temer, 75 ans, n'a pas fait de déclarations après cette courte cérémonie, à l'issue de laquelle il s'est envolé vers la Chine pour le sommet du G20 avec l’objectif de tenter de redorer le blason terni de la première économie d'Amérique latine.
Pour Dilma Rousseff qui a réaffirmé son "innocence" et fustigé cette procédure hautement controversée, le Sénat a pris une décision qui s’inscrit dans l'histoire des grandes injustices. Le Sénat a, selon elle, commis un coup d'Etat parlementaire".
Mme Rousseff promet de revenir au pouvoir avec la gauche.
Avec AFP