Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, un économiste qui a fait carrière à la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (Bcéao) affirme avoir formé, mardi 12 janvier, un « gouvernement de combat et d’engagement » composé de 29 membres dont quatre secrétaires d'Etat. Le Président Roch Kaboré cumule les fonctions, il est également aux commandes du Ministère de la Défense.
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Lors de la toute première conférence de presse après la formation de son cabinet, M. Thieba a indiqué qu’il entend mettre en place « un nouveau contrat social pour mettre fin à « la méfiance entre la classe politique et le peuple ».
Il a aussi promis « des réformes économiques courageuses pour mettre le pays sur la trajectoire d’une croissance forte, inclusive et durable »
Outre la stabilisation démocratique du pays, le gouvernement doit faire face au chômage massif et endémique des jeunes (les moins de 30 ans représentent jusqu'à 70 % de la population) et à la pauvreté dans un pays de plus de 17 millions d'habitants dont plus de 40 % vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Aucun militaire ne figure dans ce gouvernement où le ministère de la Défense et des Anciens combattants revient au président lui-même.
Sept femmes occupent des portefeuilles dont celui de l'Economie, des Finances et du Développement décerné à Hadizatou Rosine Coulibaly Sori.
L'ancien maire de Ouagadougou Simon Compaoré devient numéro 2 du gouvernement, chargé de l'Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure.
Ancien apparatchik du régime Compaoré comme Roch Kaboré, Simon Compaoré est une des figures du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP, parti de Blaise Compaoré avec lequel il n'a pas de lien de parenté) qui avaient quitté le parti pour former le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Zoumana Wonogo (Ouagadougou) et Bagassi Koura (Washington DC)