Durant trois jours, des acteurs de la filière coton du Burkina, des représentants du gouvernement, et des experts se sont penchés sur les difficultés qui minent cette filière ces dernières années.
Ces difficultés ne sont pas sans effet : le Burkina a perdu sa place parmi les premiers producteurs de l’or blanc en Afrique.
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Cela explique la forte volonté du gouvernement burkinabè de travailler à renverser la tendance à travers deux grandes décisions, soutient le directeur-général de la Société des fibres textiles du Burkina, Wilfried Yaméogo.
"La première, c’est d’octroyer une subvention de 5 milliards de francs CFA pour l’apurement de la dette interne des producteurs dans la zone Sofitex, de la deuxième décision qui a été prise, c’est que l’Etat burkinabè a décidé d’apporter une subvention aux intrants de la campagne 2018 -2019 à hauteur de 9 milliards 614 millions de francs CFA", a-t-il fait savoir
Plus de quatre millions de personnes tirent leurs revenus des activités cotonnières. C’est pourquoi le gouvernement se devait de sonner la relance de la filière en travaillant à redresser les contre-performances des deux dernières campagnes.
Rien ne sera occulté sur l’ensemble de la chaine pour réussir, martèle le président du Comité de haut niveau, institué par la présidence du Faso.
Pour Harouna Kabore, ministre du Commerce, le Burkina a " impliqué tout les contonculteurs et les structures cotonnières, les partenaires techniques et financiers et aussi la recherche" pour trouver une solution et un accord commun sur la qualité.
Lire aussi : Le Mali redevient le premier producteur de coton en Afrique en 2017/18"Dans le processus d’industrialisation, il faut travailler à rapprocher les unités d’égrenage et de filaturesdans les zones cotonnières", rappelle-t-il, "pour que ceux qui sont dans le domaine puissent normalement bénéficier de l’avantage de la filière".
Le coton contribue pour plus de 4% au PIB national et pour plus de 20% des revenus agricoles du pays. Ce domaine a longtemps été cité en exemple dans le monde, mais traverse des difficultés liées aux caprices de la météo, à la qualité des intrants et aux infestations parasitaires.
L'atelier de Ouagadougou devrait trouver un remède efficace pour que la filière retrouve son lustre d’antan.