Issa Tchiroma Bakary a déclaré mardi soir à la télévision d'Etat que le bilan de cette opération était d'"une centaine de terroristes définitivement neutralisés (tués), une trentaine de combattants faits prisonniers et remis aux forces nigérianes, des centaines d'otages libérés et (également) remis" au Nigeria.
Il n'était pas possible de confirmer ces informations de source indépendante.
Les soldats camerounais engagées "sous la bannière de la force multinationale mixte (FMM) (...) mènent depuis le 19 décembre 2016 des opérations spéciales dans la localité de Ngoshe et ses environs en territoire nigérian", a souligné M. Tchiroma, également ministre de la Communication.
"Plusieurs usines de fabrication d'explosifs" ont été aussi détruites, de même qu'"une dizaine d'engins explosifs (ont été) neutralisés", en plus "des centres d'entrainement des terroristes démantelés", a avancé M. Tchiroma.
"Malheureusement(...), trois soldats (camerounais du Bataillon d'intervention rapide-BIR) ont perdu la vie" en janvier, l'un tué par un engin explosif improvisé et les deux autres lors de combats, a-t-il regretté.
Cette offensive "d'envergure" se poursuit et a déjà "permis aux forces de coalition menées par la force camerounaise de prendre position dans cette partie du territoire nigérian", a assuré M. Tchiroma.
D'après lui, l'opération se déroule "en parfaite synergie avec le commandement de l'armée (nigériane)" et a été lancée "suite aux incursions répétées des terroristes de Boko Haram" en territoire camerounais.
De même source, elle "consiste au ratissage de la zone avec pour objectif le démantèlement définitif des bases logistiques" de cette organisation.
En février 2016, le même ministre avait annoncé que "162 terroristes de Boko Haram ont été neutralisés" dans une précédente opération camerounaise en territoire nigérian dans cette zone de Ngoshe près de la frontière.
En décembre, le président nigérian avait pour sa part annoncé la prise par son armée de la forêt de Sambisa, présentée comme le fief traditionnel de Boko Haram.
Un contingent camerounais a participé à cet assaut, selon de hauts responsables militaires camerounais qui soulignent que "pas grand-chose (attestant d'un fort ancrage de Boko Haram)" n'a été découvert à Sambisa.
Avec AFP