Le Cameroun lutte contre les stigmatisations des personnes non voyantes à travers une campagne éducative

Un homme aide une personne aveugle à descendre d'un camion à la frontière du Cameroun et de la Centrafrique, le 8 mars 2014.

Au Cameroun, les déficients visuels camerounais font campagne dans les rues de la capitale pour éduquer les populations au respect des codes de la canne blanche afin de lutter contre les stigmatisations.

À Yaoundé, les personnes non voyantes tendent à vulgariser leurs techniques de communication pour éduquer les personnes voyantes.

C'est l'objet de la campagne nationale qui se déroule actuellement au Cameroun.

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Reportage de Moki Edwin Kindzeka, correspondant à Yaoundé pour VOA Afrique

Somb Lingom est au milieu des personnes aveugles comme un éclaireur. Dans la capitale, les automobilistes et les autres usagers de la voie publique suivent attentivement l'importance du respect de la canne blanche.

Une initiative appréciée à sa juste valeur par Coco Bertin de l'association de réhabilitation des personnes handicapées du Cameroun.

Selon lui, cette solution en faveur du respect de la canne blanche sonne comme un outil de mobilisation contre les injustices envers les personnes aveugles.

"La canne blanche facilite les déplacements des personnes non voyantes mais elle permet aussi de se faire reconnaître par les personnes voyantes", explique-t-il.

Parmi les curieux venus écouter ce message, Marie Mbozo s'interroge sur la signification de la canne. "Quand la canne est levée en ville, on se sait pas toujours ce que ça veut dire", souligne-t-elle.

Non loin d'elle, Timothee Woundze, électricien, écoute les aveugles. Il explique qu'il a appris qu'il faut respecter les déficients visuels : "quand ils sont sur un trottoir et qu'ils lèvent leur canne, cela vaut dire qu'il faut les laisser passer".

Face aux difficultés que les utilisateurs de la canne blanche rencontrent, Coco Bertin propose que le gouvernement camerounais renforce les campagnes de sensibilisation autour des difficultés des déficients visuels.

L'environnement camerounais n'est malheureusement pas toujours favorable à l'intégration des déficients visuels.

Moki Edwin Kindzeka, à Yaoundé