Le double vainqueur de la Copa America a rempli sa mission avant d'affronter jeudi l'Allemagne, l'épouvantail du groupe B, qui entrera en lice lundi contre l'Australie.
La "Roja", l'équipe la plus âgée du tournoi, a montré de l'allant, mais aussi des lacunes au moment de conclure. Son inefficacité, couplée à l'énergie de Camerounais qui se sont mis à y croire au fil des minutes, a failli lui coûter cher.
Alors que la rencontre semblait se diriger vers un nul, les deux stars chiliennes, Alexis Sanchez et Arturo Vidal, ont sorti leur sélection de l'ornière et pleinement justifié leur statut de cadre.
L'attaquant d'Arsenal, remplaçant au coup d'envoi en raison de pépins physiques, a délivré un centre au cordeau pour le milieu du Bayern, qui a catapulté de la tête la balle dans les filets (81e).
Dans le temps additionnel, Sanchez s'est échappé dans le dos de la défense camerounaise pour se présenter seul face à Fabrice Ondoa. S'il a perdu son duel, Eduardo Vargas a bien suivi pour inscrire le but du break (90e+2).
Partie de console et arbitrage vidéo
Ce but, d'abord annulé par l'arbitre de ligne qui a signalé un hors-jeu, a été validé après intervention de l'assistance vidéo. Quelle ironie pour le joueur du club mexicain des Tigres qui avait vu son premier but, en première période (45e+1), invalidé par la vidéo !
Idéalement dans l'axe par Vidal, Vargas a cru ouvrir le score. Mais après avoir célébré son but -en mimant avec ses coéquipiers une partie de console-, il a vite déchanté: l'assistance vidéo a repéré un léger hors-jeu et l'arbitre a renvoyé, dans la confusion, les deux équipes aux vestiaires sur un 0-0.
Le Chili a globalement dominé la rencontre, et quand ce n'était pas la vidéo qui l'arrêtait, elle trouvait sur son chemin un grand Ondoa. Le gardien de l'équipe réserve du Séville FC, sauvé par son poteau dès la première minute, a accompli plusieurs arrêts décisifs, comme face à Marcelo Diaz (28e).
Le Cameroun s'est montré timide, mais a commencé à mettre le pied sur le ballon en 2e période, pour espérer faire un coup, jusqu'au coup de tête décisif de Vidal.
Avec AFP