"L'accord et les plans de retrait, dans leur ensemble, prévoient des conditions", a déclaré le général Mark Milley dans un entretien avec la radio publique américaine NPR diffusé lundi.
"Ce qui compte, c'est que nous sommes en train de mettre fin à une guerre de manière responsable, délibérée, et qui garantisse les intérêts cruciaux de sécurité nationale américains qui sont en jeu en Afghanistan", a-t-il ajouté.
Lire aussi : Mike Pompeo assiste à des pourparlers historiques sur l'Afghanistan au QatarL'accord historique signé le 29 février entre Washington et les talibans, après 19 ans de conflit, prévoit un retrait total des troupes américaines mi-2021 au plus tard.
En échange, les insurgés se sont engagés à ne plus laisser des terroristes opérer depuis les territoires qu'ils contrôlent, à ne plus attaquer les villes, et à entamer des négociations de paix directes inédites avec le gouvernement de Kaboul.
Ces dernières ont débuté en septembre, avec plusieurs mois de retard.
Le général Milley a insisté sur le fait que le président Trump n'avait donné son feu vert qu'à un "retrait conditionnel". "Les termes de l'accord ont toujours été clairs", a-t-il assuré, tout en ajoutant que les futures phases du retrait seraient toutefois "décidées par le président".
Lire aussi : L'Otan quittera l'Afghanistan "ensemble" avec les Etats-Unis, selon le patron de l'Alliance"Nous, les militaires, nous donnons nos meilleurs conseils militaires sur ces conditions afin que le président puisse prendre des décisions responsables en connaissance de cause", a-t-il dit.
Il a estimé que la baisse de la violence n'était "pas significative" au cours des quatre à cinq derniers mois.
Le nombre de soldats américains a déjà considérablement diminué. Ils étaient 12.000 au moment de la signature de l'accord américano-taliban, et il devrait n'en rester qu'environ 4.500 en novembre.
Le Pentagone prévoyait de maintenir le contingent américain à ce niveau début 2021 en attendant de constater des avancées dans les pourparlers interafghans. Mais l'exécutif a émis depuis des signaux différents.
Lire aussi : Washington sanctionne la Gambienne Fatou Bensouda, procureure de la CPILe conseiller de Donald Trump à la sécurité nationale, Robert O'Brien, a d'abord dit la semaine dernière que les troupes seraient ramenées à 2.500 hommes en début d'année prochaine.
Puis le président républicain, qui promet depuis son élection il y a quatre ans de "mettre fin aux guerres sans fin" et qui briguera un second mandat le 3 novembre, a affirmé qu'il voudrait retirer tous les militaires d'Afghanistan "d'ici Noël".
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