Le chef espion américain reste muet sur d'éventuelles pressions

Dan Coats, le coordonnateur du renseignement américain, à Capitol Hill, Washington, le 16 mars 2017.

Le coordonnateur du renseignement américain Dan Coats a refusé de dire si Donald Trump lui avait demandé de l'aider à contrer l'enquête du FBI sur les liens de son équipe de campagne avec la Russie.

Le Washington Post a affirmé lundi que M. Trump avait demandé à Mike Rogers, le directeur de la NSA, et à M. Coats de nier publiquement qu'il existait des preuves de collusion entre son équipe et la Russie durant la campagne présidentielle.

Mais Dan Coats, interrogé mardi lors d'une audition au Sénat, n'a pas voulu se prononcer sur la véracité de ces allégations.

"J'ai besoin de passer beaucoup de temps avec le président pour discuter de questions de sécurité nationale et de renseignement (...) Nous avons discuté d'un grand nombre de sujets très régulièrement", a déclaré M. Coats.

Mais "j'ai toujours pensé (...) qu'il n'est pas approprié pour moi de commenter publiquement" sur ces discussions, a-t-il dit, en réponse à John McCain, le puissant président de la commission des forces armées du Sénat.

M. Coats a en revanche dénoncé les fuites qui alimentent les articles comme celui du Washington Post.

"Les fuites sont devenues très significatives, et jouent un rôle négatif très significatif pour notre sécurité nationale", a déclaré M. Coats.

"Les fuites menacent des vies", a-t-il averti.

La semaine passée plusieurs médias américains ont rapporté que M. Trump avait demandé à James Comey lui-même dans des réunions et par téléphone d'abandonner cette enquête.

Des affirmations niées farouchement par la Maison Blanche.

Mais ces demandes avaient été consignées par M. Comey, limogé il y a deux semaines, dans ses compte-rendus écrits des réunions avec le président américain.

Dès le mois de février, le milliardaire républicain avait demandé à plusieurs élus et responsables du renseignement de contacter des journalistes pour leur dire qu'il n'y avait aucune preuve de liens entre la Russie et son équipe pendant la campagne électorale.

Avec AFP