Le chemin de fer aurait facilité la propagation du VIH/sida

Un malade du sida à Kinshasa

Une nouvelle étude publiée dans la revue américaine « Science » par une équipe internationale de chercheurs situe l’épicentre de la pandémie de VIH/sida à Kinshasa. Les auteurs soulignent que les moyens de transport, notamment les chemins de fer, ont joué un rôle-clé dans la propagation du VIH.

Partant de la transmission de ce rétrovirus du singe à l’homme, les principaux auteurs, les docteurs Oliver Pybus de l’Université d’Oxford et Philippe Lemey de l’Université de Louvain en Belgique, estiment que la souche du groupe M du VIH, la plus répandue, est « très probablement » apparue dans les années 1920 à Kinshasa, alors Léopoldville, capitale du Congo Belge.

Cette ville était, à l’époque déjà, le centre d’une grande activité commerciale et d’un important réseau routier, fluvial et ferroviaire, et les chercheurs pensent que ces moyens de transport ont permis la propagation rapide du virus à des villes distantes comme Mbuji-Mayi, Lubumbashi et Kisangani, et dans le reste du Congo.

Selon les chercheurs, l’indépendance du Congo belge en 1960 et les changements sociaux qu’elle a entrainés ont favorisé l’émergence de foyers secondaires d’infection, aidant le VIH à se disséminer dans le monde à la fin des années 70.