La présidence malienne a rendu publics mardi deux décrets fixant les modalités de désignation des membres du Conseil national, l’organe législatif de la transition et la répartition de ses 121 sièges. Vingt-deux membres viendront des forces de défense et de sécurité, 11 des partis politiques, 8 du mouvement dit du 5-Juin.
Les autres sièges seront répartis entre d'anciens groupes rebelles, la société civile, les confessions religieuses ou les syndicats.
Lire aussi : Gouvernement de la transition malienne: des militaires aux postes clésD’après l’un des décrets, le vice-président, le colonel Assimi Goïta, reçoit la liste des candidatures et après examen des dossiers, arrête la liste des membres de ce Conseil.
La liste définitive fera l'objet d'un autre décret du président de la transition, le général à la retraite Bah Ndaw. Les candidatures doivent être soumises dans les 48 heures. La junte qui a pris le pouvoir le 18 août s'était engagée à remettre l'appareil de l'État entre les mains des civils élus au bout de 18 mois.
Les décrets de mardi semblent renforcer l'emprise des militaires sur la transition, et celle du colonel Goïta, chef du Conseil national du salut du peuple (CNSP).
Lire aussi : Le président et le vice-président de la transition malienne ont prêté sermentLe colonel Goïta est le vice-président de la transition. Il est en charge des questions de défense et de sécurité, attributions cruciales dans un pays en guerre contre les jihadistes et en proie à différentes formes de violence et de contestation de l'autorité de l'Etat.