"Nous entendons reprendre les discussions avec les autorités dès qu'un gouvernement de transition reconnu internationalement sera en place", a déclaré un porte-parole du FMI William Murray lors d'une conférence de presse à Washington.
En décembre dernier, le Fonds a ouvert une ligne de crédit de 41,6 millions de dollars sur trois ans en faveur du Burkina Faso, dont le versement par tranches est soumis à des audits trimestriels et à des réformes.
Mais la crise politique ouverte par la chute du président Blaise Compaoré le 31 octobre après 27 ans de règne a mis ce processus entre parenthèses.
Jeudi, l'armée au pouvoir et les civils sont tombés d'accord sur les institutions de transition, mais le casting gouvernemental fait toujours débat.
"Nous surveillons étroitement la situation au Burkina Faso", a commenté le porte-parole du Fonds, selon qui les nouvelles autorités burkinabé ont tout intérêt à maintenir une coopération avec le Fonds.
"Etant donné que le programme actuel ouvre la voie à une aide plus importante d'autres donateurs, nous nous attendons à ce que le gouvernement de transition veuille continuer à s'engager dans une sorte de programme" avec le Fonds, a estimé M. Murray.
Selon le porte-parole, les autorités pourraient demander à réactiver le plan d'aide actuel ou requérir un crédit d'urgence.
"La capacité de mettre en oeuvre un programme sera également un élément d'appréciation important" des discussions, a ajouté M. Murray.