"La paix, la stabilité et la sécurité sont les préalables au développement", a déclaré Macky Sall, en présence de son homologue gambien, Adama Barrow, seul chef d'Etat étranger présent à l'ouverture de cette cinquième édition du Forum de Dakar.
"Face aux défis sécuritaires, notre premier devoir est de faire en sorte que nos Etats restent forts et résilients", a ajouté le président sénégalais, en estimant que "quand l'Etat est affaibli, il perd sa fonction protectrice, la confiance de ses populations et de ses partenaires".
"Partout nous faisons face aux mêmes menaces, partout nous ne devons pas céder, partout nous ne devons pas laisser notre vie rythmée par la menace et la peur", a estimé Macky Sall avant de déclarer le forum ouvert.
Lire aussi : A Dakar, Paris veut battre le rappel pour le financement de la force du G5 Sahel"Vouloir la sécurité sans l'aide humanitaire serait absurde, dangereux. Vouloir le respect des droits, de la propriété, de l'accès à l'éducation, sans être prêt à assurer la sécurité et la sérénité serait vain", a expliqué Florence Parly, qui s'exprimait également lors de la séance inaugurale.
"La sécurité et le développement sont les deux faces d'une même pièce, deux ensembles sur lesquels agir pour les conditions d'une paix durable", a ajouté la ministre française des Armées.
"Cela doit être une action collective des nations africaines (...), des ONG, des organisations internationales, de la communauté internationale dans son ensemble", a-t-elle poursuivi.
Lire aussi : A Dakar, le Sénégal et la France vont plaider pour l'investissement dans l'éducationPrenant en exemple le Golfe de Guinée, "espace de tant de possibles, riche ressources, qui a tout pour être l'épicentre du commerce et des échanges", elle a regretté que cette région soit "minée par la piraterie et la pêche illégale".
"Il y a 100 ans, plus de 160.000 soldats africains venaient se battre aux côtés de la France. Plus de 30.000 d'entre eux devaient y laisser la vie", a par ailleurs rappelé la ministre des Armées, à quelques jours du centième anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale.
"La France n'oublie pas ce sacrifice consenti pour sa liberté", a assuré Mme Parly, alors que, mercredi, le président français Emmanuel Macron sera accompagné par son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta à Reims (est de la France) pour honorer "l'Armée noire" des tirailleurs africains, dans le cadre des cérémonies de commémoration de la Grande Guerre.
Avec AFP