"La cour déclare Norbert Dabira coupable des faits mis à sa charge (...) le condamne à cinq ans d'emprisonnement ferme assorti de l'interdiction d'exercer les droits civiques et civils", a déclaré le président de la cour criminelle Christian Oba, à l'issue du procès entamé mardi.
Cette peine de prison est conforme au réquisitoire.
Au nombre des droits civiques et civils interdits au condamné figure le droit de vote, d'élection et d'éligibilité (...), selon l'arrêt.
"Nous sommes déçus. Nous avons pourtant démontré que cette infraction n'était pas constituée parce qu'il n'y avait pas de preuves", a déploré Me Jean-Philippe Esseau, un avocat de la défense.
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"Nous allons nous contenter de cette décision. Il n'y a pas lieu de se pourvoir en cassation", a-t-il néanmoins ajouté.
"C'est un jugement équitable", a jugé pour sa part Me Armand Robert Okoko, partie civile.
Ancien inspecteur des Forces armées congolaises (FAC) et ancien haut-commissaire à la réinsertion des anciens combattants, le général Dabira est accusé d'"atteinte à la sécurité intérieure de l'État".
Il avait nié les faits lui reprochés à la première audience, les qualifiant de "mensonge".
Cet homme de 68 ans est aussi accusé d'avoir voulu "recruter au moins deux tireurs d'élite pour abattre l'avion du président Denis Sassou Nguesso au décollage ou à l'atterrissage", selon l'acte d'accusation qui évoque des conversations téléphoniques en novembre 2017 entre les généraux Dabira et Nianga Ngatsé Mbouala.
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Ancien commandant de la garde républicaine - unité d'élite chargée de la protection du président du Congo-Brazzaville -, le général Nianga Ngatsé Mbouala a été cité dans cette affaire en qualité de témoin.
Originaire de la région de la Cuvette (nord), comme le président Sassou Nguesso, le général Dabira avait été arrêté en janvier.
Sa condamnation intervient huit jours après celle du général Jean-Marie Michel Mokoko, 71 ans, ancien chef d'état-major et ancien conseiller du président Sassou Nguesso, condamné à 20 ans de prison pour "atteinte à la sécurité de l'État".
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Un autre candidat à la présidentielle de 2016, André Okombi Salissa, arrêté en janvier 2017 également pour "atteinte à la sécurité intérieure de l'État", attend la date de son procès.
Avec AFP