Pour le Français, à la tête de la sélection kényane depuis mars 2018, l'équation est simple: il aura besoin de joueurs à 100% de leur forme physique s'il veut espérer sortir en Egypte (21 juin - 19 juillet) d'une phase de poule très relevée avec l'Algérie, le Sénégal et le voisin tanzanien.
Direction Marcoussis en région parisienne, où l'équipe s'entraînera jusqu'au 18 juin au Centre national du rugby.
"Nous avons vu (mi-juin) quand j'ai donné ma liste (des 30 présélectionnés) que c'était difficile de rester au pays", a expliqué le sélectionneur dans un récent entretien accordé à l'AFP.
Lire aussi : Patrice Neveu, nouveau sélectionneur du Gabon"Il y a eu énormément de commentaires à ce moment-là et nous avons besoin de tranquillité pour préparer cette compétition", a-t-il ajouté à l'issue d'une séance d'entraînement dans le stade national de Kasarani, à Nairobi.
"Et la météo était très importante pour moi. Pendant cette préparation, nous allons avoir beaucoup de sessions, parfois trois fois par jour et vous ne pouvez pas faire ça dans un pays chaud", a poursuivi Migné, soulignant également "la fierté d'amener mon équipe dans mon pays".
Agé de 46 ans, Sébastien Migné connaît bien le continent africain pour avoir été l'adjoint pendant près de 10 ans de l'entraîneur français Claude Leroy, à la tête pendant cette période de la République démocratique du Congo (RDC), de la République du Congo et du Togo.
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Les Harambee Stars, le nom de l'équipe nationale, partent de très loin dans la compétition continentale reine.
C'est la première fois en 15 ans que l'équipe, 108e au classement Fifa, se qualifie et c'est seulement sa 6e participation à la phase finale depuis 1957, un paradoxe quand on connaît l'engouement passionnel des Kényans pour le ballon rond.
Mais l'année dernière le miracle s'est produit, la qualification ayant été obtenue grâce notamment à une victoire à domicile sur le Ghana, une des valeurs sûres du continent.
"L'année dernière c'est le passé. Ce qui est important à présent, c'est de confirmer. Le haut niveau c'est ça, répéter et confirmer les performances", a estimé Sébastien Migné.
"Et nous allons essayer de confirmer bien sûr, nous n'allons pas aller en Egypte en touristes", a promis le sélectionneur. Ce dernier a insisté sur le fait que la compétition devait permettre à l'équipe d'apprendre et de grandir, loin du climat euphorique que l'entraîneur français constate au Kenya depuis sa qualification.
Pour remplir son objectif, sortir du groupe, il pourra compter sur sa star et capitaine Victor Wanyama, milieu de terrain de Tottenham qui pourrait jouer samedi la finale de la Ligue des champions contre Liverpool, en fonction du choix de son entraîneur.
"En terme de confiance pour nous (l'équipe), c'est très bon. La finale a lieu le 1er juin. Je le laisserai célébrer son trophée pendant deux jours et le 4 au matin, il doit se trouver à Marcoussis. Il le sait, c'est un pacte que nous avons conclu", a confié M. Migné, sourire en coin.
En attendant le départ pour la France, le sélectionneur a poursuivi ces derniers jours son travail de préparation mais privé d'une bonne partie de son effectif, le championnat kényan se concluant seulement mercredi.
"L'Ouganda a débuté sa préparation mi-mai. Ici, c'est plus compliqué car le championnat se poursuit. Il semble que certains aient oublié que nous pouvions nous qualifier pour la CAN".
Le Kenya débutera sa compétition le dimanche 23 juin face à l'Algérie.