Le Libanais Ghassan Salamé nommé envoyé de l'ONU en Libye

Des combattants islamistes de la Brigade Misarata tirent en direction de l'aéroport de Tripoli, Libye, pour en chasser une puissante milice rivale , le 26 juillet 2014.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a donné mardi son feu vert à la nomination de l'universitaire et ancien ministre libanais de la Culture Ghassan Salamé comme émissaire onusien en Libye.

Cette nomination achève une recherche de quatre mois pour trouver le nouveau responsable de la mission politique de l'ONU en Libye, chargé de chapeauter les négociations pour parvenir à un accord en vue de la composition d'un gouvernement d'union nationale.

Le secrétaire général Antonio Guterres avait soutenu sa nomination après une série de rejets, par des membres du Conseil, d'autres personnalités envisagées.

En février, les Etats-Unis se sont ainsi opposés à la nomination de l'ancien Premier ministre palestinien Salam Fayyad, l'administration américaine expliquant agir dans l'intérêt d'Israël, son allié.

Sa nomination aurait été accompagnée de celle de l'ancienne ministre israélienne Tzipi Livni à un poste d'émissaire onusien. Mais ce projet ne s'est jamais concrétisé après le rejet américain de M. Fayyad, ont expliqué des responsables de l'ONU.

Depuis, plus d'une dizaine de noms ont été évoqués avant que les quinze membres du Conseil de sécurité ne finissent par s'entendre sur Ghassan Salamé. Il va succéder à l'Allemand Martin Kobler qui occupait ce poste depuis novembre 2015.

Ce Libanais de 66 ans est devenu en 2010 directeur de l'Ecole des affaires internationales de Sciences-Po Paris. Il enseigne aussi les relations internationales à Sciences-Po Paris.

Au Liban, Ghassan Salamé a été ministre de la Culture de 2000 à 2003 puis conseiller de l'ancien secrétaire général de l'ONU Kofi Annan et de la mission onusienne en Irak.

Rivalités politiques et combats entre milices ont affecté les efforts de la Libye pour surmonter le chaos qui a suivi le renversement puis la mort du colonel Mouammar Khadafi en 2011.

Avec AFP