Le lieutenant-colonel Zida, 49 ans, devient Premier ministre au Burkina Faso

Le lieutenant-colonel Zida

Le décret a été annoncé ce mercredi

Le lieutenant-colonel Isaac Zida, 49 ans, qui avait pris le pouvoir dès la chute du président Blaise Compaoré, a été nommé mercredi Premier ministre du Burkina Faso par le président intérimaire Michel Kafando.

"Le président de la transition décide que M. Yacouba Isaac Zida est nommé Premier ministre", selon les termes du décret lu mercredi par Alain Thierry Ouattara, le secrétaire-général adjoint du gouvernement.

Les deux hommes s'entretiennent actuellement au palais présidentiel.

Dans un ses premières addresses, Zida a demandé au peuple burkinabè et à la communauté internationale d'"accompagner sans a priori" son gouvernement, dans sa première déclaration depuis sa prise de poste.
"J'en appelle à l'ensemble de la communauté nationale (et) internationale (...) à nous accompagner sans a priori pour gagner le challenge d'une transition apaisée", a déclaré le militaire.

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Le lieutenant-colonel Isaac Zida

La communauté internationale avait exercé de fortes pressions sur l'armée pour qu'elle rende le pouvoir aux civils après la chute du président Blaise Compaoré.

L'homme fort du Burkina Faso a remis mardi le pouvoir au président civil, Michel Kafando, désigné dimanche par les parties engagées dans la confrontation née de la prise du pouvoir par les militaires après la fuite de Compaoré le 31 octobre.

Zida accusé d'un "vrai coup d'état militaire" était arrivé aprés avoir été désigné par de hauts gradés de l'armée, renversant du coup le chef d'état-major de l'armée qui s'était auto-proclamé président du Burkina juste la fuite de Compaoré.

Zida a finalement signé la charte de la transition initiée par la sociéeté civile, les partis poliques, les autorités religieuses et traditionnelles qui lui contesté l'autorité.

Mais il y a apporté des modifications et a manigancé pour étre nommé Permier ministre alors que la bataille de la société civile et des partis de l'opposition à Compaoré, appuyés par la communauté internationale, était d'avoir un pouvoir civil.