Après la guerre, le travail dans le Pool. Mindouli a repris depuis quelques mois une activité traditionnelle de production des fruits et légumes qui permet à chaque famille de vivre dans cette localité.
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"Maintenant cela a repris. En tout cas, ici à Mindouli, au moins 75% des familles ont un petit étang et font du maraîchage", confie un producteur, tandis qu'un autre ajoute : "Maintenant, nous savons que Mindouli redeviendra Mindouli 1 comme auparavant, parce que la guerre nous a emportés et nous a remis à zéro".
Pendant les conflits armés, l'activité agricole a été déstructurée à Mindouli, qui pourtant est connu comme bassin maraîcher dans le pays. La technique de la canalisation d'eau a redonné espoir aux populations qui produisent beaucoup plus qu'avant.
Le producteur agricole Gérald Menga Nzitoukoulou, se dit satisfait de l'étendue de terre déjà cultivée et réclame plus d'eau. "On cherche qu'on augmente encore la quantité d'eau. Nous avons 21 étangs, et nous exploitons sur 149 ares", plaide-t-il.
Le site Lamba Kua Ndolo est le plus important bassin de production à Mindouli où on pratique aussi de la pisciculture.
L'opérateur de la moto-pompe, Justin Mandou note la réduction des corvées d'eau grâce à cette nouvelle technique.
"Par semaine si on pouvait arroser deux fois avec la moto-pompe, et qu'après les gens passent avec les arrosoirs, il y aura toujours de l'humidité. Les légumes et certains fruits comme la tomate demandent toujours beaucoup d'eau", indique-t-il.
L'eau est captée depuis les hauteurs d'une colline, à l'est de la ville. Le PAM en a assuré la logistique.
Jean Martin Baeur est le représentant du PAM au Congo.
"Nous avons reconstruit les étangs piscicoles, c'est-à-dire avec des techniques de gestion d'eau améliorées. La technique traditionnelle veut que quand le poisson est prêt à être commercialisé, on crève la digue et c'est beaucoup de travail. Et ce que nous avons mis en place ici, c'est la construction des moines, des outils de régulation de l'eau", précise Jean Martin Baeur.
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La production maraîchère redevient un marché juteux dans le Pool, si bien que le Haut-Commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Landry Euloge Kolelas appelle les ex-ninjas à en profiter. "Bien sûr ! Nous disons que cette station peut déjà servir de formation à ceux des ex-combattants qui veulent se lancer dans la pisciculture".
D'ici là, les premiers étangs vont livrer leurs poissons, au grand bonheur des coopératives qui ont longtemps souffert pendant la guerre.