"Vous, Gambiens, avez décidé que je devais être en retrait, vous avez voté pour quelqu'un pour diriger le pays, c'est notre pays, et je vous souhaite le meilleur", a affirmé M. Jammeh en anglais. Devant les caméras, il a téléphoné à M. Barrow et lui a dit: "Vous êtes le président élu de Gambie et je vous souhaite le meilleur".
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Partout dans le monde, son respect des résultats de l'élection présidentielle a été salué.
"Je félicite le Président Jammeh pour avoir respecté les résultats et pour avoir accepté de transférer pacifiquement le pouvoir au président élu", a déclaré samedi le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, dans un communiqué.
John Kerry a confié que les Etats-Unis étaient reconnaissants à la CEI gambienne "pour sa gestion transparente et efficace du processus électoral".
"Il est vraiment exceptionnel que quelqu'un qui a dirigé le pays aussi longtemps ait accepté sa défaite", a affirmé vendredi le président de la Commission électorale indépendante Alieu Momar Njie aux journalistes, peu avant l'annonce officielle des résultats.
Le secrétaire général de l'oNU, Ban Ki-moon a salué "la commande de la Commission électorale indépendance qui a fait le nécessaire pour assurer que toutes les conditions étaient en place pour une élection réussie".
Bien que la Gambie a refusé d'accueillir les observateurs de l'Union européenne, l'UE a félicité la tenue de l'élection et la réaction des candidats. "L'acceptation du président Yahya Jammeh du résultat est la preuve d'une démocratie forte en Gambie".
Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l'Union africaine, "salue l'homme d'État Yahya Jammeh pour avoir gracieusement accepté les résultats de l'élection".
"Le Canada applaudit le peuple gambien d’avoir exercé pacifiquement ses droits démocratiques et félicite M. Adama Barrow de sa victoire" a déclaré le Premier ministre canadien Stéphane Dion.
"La Gambie vient de franchir une étape importante de son histoire, et le Canada voit d’un bon œil le fait que tous les candidats ont affirmé qu’ils respecteraient le résultat du vote et la volonté exprimée par le peuple gambien", a-t-il déclaré dans le même communiqué.
En Afrique, on commente toujours autant la décision de Yahya Jammeh de reconnaitre sa défaite à la présidentielle. Ce départ du président gambien va peut-être aussi changer la donne dans le conflit casamancais qui oppose l'Etat sénégalais aux rebelles sécessionnistes de cette region sud sénégalais coincée entre la Gambie et la Guinée Bissau.
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Amadou Sylla, le président de SOS Casamance, explique qu"il faut saluer la sagesse du président Jammeh, et reconnaître la grandeur de l'homme, dans un contexte africain".