"Quinze opérations ont été conjointement planifiées et conduites dans la zone de l’opération Almahaou (force antijihadiste nigérienne, qui signifie +Tourbillon+ en langue djerma) dans la période de juillet à octobre 2022", indique un communiqué de l'état-major des armées.
Le point des opérations a été dressé "cette semaine" au cours d'une rencontre présidée par le chef d’état-major des armées du Niger, le général Salifou Modi, en présence "des partenaires français de l’opération Barkhane", souligne le texte.
Les opérations ont permis de "détruire plusieurs plots logistiques" et "des moyens roulants" appartenant à des jihadistes présumés. "Des armes et des munitions", des "moyens de communication" ont été également "saisis" et "une trentaine de suspects interpellés", ajoute-t-il.
"Ces actions (...) ont contribué à l’instauration d’un climat de sérénité ayant favorisé la reprise des activités agro-pastorales" et ont en outre permis d'effectuer des distributions de vivres et des consultations médicales gratuites dans la zone concernée, selon l'état-major.
Le général Modi sa salué le "bilan positif des opérations" ainsi que "la bonne collaboration" avec Barkhane.
Almahaou opère principalement dans la région de Tillabéri, secteur immense et instable située dans la zone "des trois frontières" entre Niger, Burkina Faso et Mali, théâtre depuis 2017 d'actions sanglantes de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).
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Niamey s'inquiète du vide sécuritaire laissé par le départ français du Mali, estimant que ce retrait "constitue un facteur important d'aggravation de la situation sécuritaire" le long des 800 km de frontière avec son voisin.
Au moins onze civils ont été tués il y a une semaine dans la région de Tillabéri lors de l'attaque de trois camions et d'une moto par des jihadistes présumés.
Quelque 3.000 militaires français sont toujours déployés dans le Sahel - dont 1.730 au Niger, un des principaux alliés de Paris - après leur retrait total du Mali.
La force Barkhane a été chassée du Mali par la junte au pouvoir depuis 2020, qui est soupçonnée de travailler avec le groupe paramilitaire russe Wagner.
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